13 mars 20 – Du Coll de Coubet à Molló – 36 km (10541 km) – J345
Étonnamment, la nuit a été chaude. Nous nous réveillons doucement mais ce matin, il n’y a pas beaucoup de soleil… Le ciel est chargé en nuages. Nous prenons tout de même notre petit-déjeuner dehors.
Nous avons des nouvelles de la France et du coronavirus. Toutes les écoles sont désormais fermées… Cela nous semble tellement irréel… Les EveilNomade doivent changer leurs plans car il n’y a plus de bateau pour le Maroc depuis l’Espagne. Et ce ne sont pas les seuls voyageurs impactés. Quand nous y pensons, heureusement que nous sommes partis en 2019 !
Tiens, voilà quelques gouttes. Nous nous dépêchons de tout finir de ranger. Tout va bien, quand nous partons, la pluie a déjà cessé.
Nous commençons notre journée, là où nous avions terminé la précédente (comme d’habitude). Il nous faut terminer la montée. Mais après une bonne nuit de repos, c’est plus facile.
Peu avant le col, nous remarquons de longues processions de chenilles. Elles sont en file indienne et serpentent sur la route. C’est la première fois que nous voyons ça. Peu après, voilà le col. Une petite pause geocaching et nous repartons !
Maintenant, ça descend (vite) jusqu’à Sant Joan de les Abadesses.
Nous cherchons un supermarché pour le déjeuner. Le premier vers lequel nous allons s’avère être fermé, nous retournons donc dans le centre. Maman va faire les courses pendant que Papa et les enfants restent sur la place. C’est long… Très long… Il n’y a qu’une seule caisse et tous les petits vieux du village se sont donnés rendez-vous…
Nous ne mangeons pas de suite et poursuivons jusqu’au prochain village, Sant Pau de Segúries. Nous y sommes rapidement et nous posons sur une table de pique-nique.
Le ciel est couvert mais pour le moment, nous n’avons pas de pluie. Nous continuons notre route et nous arrivons à un embranchement. La pirineXus emprunte une petite route, mais ça monte raide au début. Après une courte réflexion, nous décidons de passer par là, le dénivelé semble être le même. Nous poussons les vélos mais pas très longtemps. Au final, ce petit détour est très agréable.
Nous passons Camprodon sans nous arrêter et attaquons l’ascension. Nous visons Molló pour cette nuit, nous savons que nous n’aurons pas le temps de passer le col (et donc la frontière) et redescendre de l’autre côté.
Ouf ! Enfin, Molló ! Dernière grimpette et nous entrons dans le village. Nous trouvons de l’eau sur la place avec des jeux. Nous cherchons un endroit pour dormir. Nous tournons pas mal puis finissons par trouver. Nous nous installons dans un petit chemin. Il fait froid !
Nous prenons le dîner, couchons les enfants et allumons nos téléphones. Un message de Laurine, une cousine de Maman, nous interpelle. Les frontières espagnoles fermeraient demain (pourtant, nous n’avons pas eu d’alerte via Ariane)… Gloups ! Rumeur ou pas, il y a tout et son contraire sur internet ! Nous verrons bien demain…
Puis nous avons un message de Papi et Mamie. C’est la crise, il ne faut pas rendre visite aux personnes âgées et donc à Mémé… Nous ne devrions pas y être de suite mais soit, nous n’irons pas. Voilà qu’ils nous demandent aussi de ne pas aller chez eux (alors que nous devons y être dans 3 ou 4 semaines…) ! Papi est une personne à risques… Nous étions heureux de les revoir, ça fait quand même vraiment mal au cœur. Nous avons du mal à nous rendre compte de la gravité de la maladie, cela fait un bon moment que nous sommes dans notre bulle. Bref, nous n’irons pas les voir à notre retour, nous nous arrêterons à Saint-Hilaire.
Ce soir, c’est triste que nous allons dormir…
Des gros bisous de Gaston et sa famille,
Bon retour au plateau! Un peu particulier mais historique.
De notre cote on attend le 4eme enfant pour le 2 aout et nous campons chez nous depuis mi-janvier.
Bises bises,
Aurelie
Dur retour à la réalité, en effet.. Et plus vite que prévu 😕