05 janvier 20 – De El Calafate à la fin de la Cuesta Miguez (RN 40) – 66 km (8586 km) – J277
Nous n’avons pas mis le réveil très tôt ce matin, le vent devrait souffler en notre faveur à partir de midi, nous ne voulons pas partir avant. Les parents vont prendre le petit-déjeuner et laissent les enfants dormir. Ils profitent du calme pour demander à la propriétaire s’il est possible d’imprimer deux formulaires. Il faut les renvoyer à Orange pour signaler que nous voulons reprendre le travail en mai. Le fait de s’en occuper marque un tournant dans notre voyage !
De leur côté, Jennifer et Jason se préparent également. Ils vont attaquer leurs 300 derniers kilomètres avant de rentrer chez eux. Ça aussi, ça nous rappelle que ce sera notre tour prochainement. Pourtant, nous avons encore 4 mois de vacances !
Nous rangeons tout, les enfants se lèvent et prennent leur petit-déjeuner à leur tour. Nous sommes prêts à partir aux alentours de midi, comme prévu. C’est à 4 vélos que nous prenons la route !
Au bout de quelques mètres, nous nous séparons déjà. Les J&J vont au supermarché pendant que nous allons à la boulangerie. Notre mission s’avère plus difficile que prévu, la boulangerie où nous pensions aller n’existe plus, nous en trouvons une autre. Quand nous partons, nous voyons plus de trace des J&J, ils ont dû partir devant.
Nous attaquons donc la montée pour sortir de la ville. Rapidement, Papa s’arrête. Son dérailleur avant est tout déréglé ! Le gars du magasin a remonté ça n’importe comment… Il règle la butée basse et ne prend pas le temps de régler la butée haute. Mais ce n’est pas grave, nous ne sommes pas souvent sur grand plateau/petit pignon.
La route que nous avions empruntée quelques jours plus tôt passe beaucoup plus rapidement avec le vent dans le dos ! Et tout ça sans beaucoup pédaler !
Nous croisons deux cyclistes. Pour eux, c’est difficile mais il ne reste qu’une vingtaine de kilomètres. L’un deux a cassé son porte-bagage, il roule avec deux énormes sacs posés sur son guidon. Avec le vent de face, ce doit être l’horreur ! Après coup, Maman regrette de ne pas l’avoir pris en photo. Ils nous confirment avoir vu deux français. Jennifer et Jason sont donc devant nous !
Nous passons un pont à toute vitesse et voyons deux vélos. Ce sont eux ! Ils sont en train de déjeuner. Il est un peu plus de 13h30, nous décidons de nous arrêter là nous aussi. En plus, nous sommes abrités du vent. Nos amis cyclistes se préparent une salade de crudités et légumes en avance dans un tupperware. C’est bien pratique ! Voilà quelque chose à faire !
Nous repartons tous ensemble, arrivons très vite à la ruta 40. Puis nous rejoignons le Rio Bote. Il nous faut nous arrêter pour faire de l’eau car il n’y en a plus après. Papa commence à filtrer de l’eau, mais la pompe en a décidé autrement. Elle ne fait que se boucher… Ce doit être l’eau de la Leona l’autre jour, elle était d’un bleu très beau, mais plein de sédiments très fins visiblement… Dire que nous venons de changer le filtre ! Et nous n’en avons plus de rechange. Papa s’énerve de plus en plus. Jason prête son filtre à Maman pour gagner un peu de temps, elle vide l’eau filtrée d’une bouteille dans la poche à eau et commence à la remplir mais c’est lent comme système. Puis Papa craque et commet LE sacrilège, il plonge la poche à eau dans la rivière pour prendre directement de l’eau et la faire bouillir. La voilà avec de l’eau “sale”, ce qu’il ne faut pas faire. Et en plus, nous venons de perdre 1,5 litres d’eau filtrée… C’est dommage… Nous avons passé environ 45 minutes ici, tant pis.
Une côte se présente à nous, 600m de dénivelé en un peu plus de 10 kilomètres. Il est déjà plus de 16h00 mais nous décidons de passer l’obstacle. Nous avons le vent dans le dos, il faut en profiter ! Nous montons, nous montons… Avec le vent, ça passe plutôt facilement. De temps en temps, nous faisons des pauses pour grignoter.
Ça y est, nous sommes en haut ! Il est déjà 18h45. Notre arrivée au mirador ne passe pas inaperçue. Tous les passagers d’un minibus nous applaudissent. Mais pour une fois, personne ne nous pose de questions, ils doivent se remettre en route. La vue est magnifique d’ici !
Nous arrivons sur un plateau, nous ne nous attendions pas à ça. Désormais, nous avons le vent de face, de plus, il est plus de 19h00. Il est donc temps de s’arrêter. Nous trouvons un endroit plat en contre-bas de la route. Le vent souffle un peu moins fort ici mais nous ne sommes pas vraiment abrités. La tente des J&J est déchirée à cause d’un gros coup de vent à El Chaltén, ils décident donc de continuer leur route pour trouver mieux protégé. De notre côté, il est trop tard et nous ne savons pas si nous trouverons un autre endroit pour notre grande tente. Nous nous séparons donc pour la nuit et nous donnons rendez-vous à la bifurcation où nos chemins vont se séparer. Martin est triste mais rassuré de les retrouver demain.
Nous installons la tente, les enfants se mettent à l’abri du vent à l’intérieur, Maman installe la chambre, Papa prépare à manger. Il est déjà tard mais nous sommes contents d’avoir passé la montée. Demain, le vent devrait nous être favorable le matin, nous allons donc nous lever tôt.
Un grand plaisir de vous lire.
Ça prologenotre voyage ..nous suivrons d’entrer en France
Lesbilauàvélo