18 décembre 19 – Du Rio Baker à Rio Bravo – 28 km (8133 km) – 9 km en bateau – J259
Bon, ben c’est raté… Il a plu toute la nuit et ça continue ce matin. Nous prenons le petit-déjeuner mais le cœur de Maman n’y est pas vraiment… La pluie affecte son moral. “De toute façon, dès que ça devient difficile, tu en as marre” lui dit Papa, voilà de quoi l’encourager…
Nous rangeons tout plutôt lentement. Jason, lui, part rapidement. Il veut attraper le bateau assez tôt pour continuer de rouler. Nous plions la tente, le tapis de sol et le tarp. Tout est trempé ! C’est seulement à midi que nous nous mettons en route. Heureusement, nous n’avons que 28 kilomètres à faire et la dernière barge est à 18h00. Ça nous laisse le temps.
La pluie ne veut pas s’arrêter, nous roulerons donc avec elle. Au bout de 5 kilomètres, nous atteignons le lieu de bivouac d’Edson. D’ailleurs, nous le retrouvons là avec la brésilienne que nous avions rencontrée quelques jours plus tôt ! Ils attendaient que la pluie diminue pour se mettre en route.
La journée d’aujourd’hui est simple. Ça va monter puis descendre et nous serons arrivés. Le seul hic, c’est que nous ne pensions pas que ça monterait aussi fort ! La brésilienne bifurque pour aller à Tortel, Edson part devant. Maman galère vraiment. Il pleut, c’est très raide, elle repense aux mots de Papa de ce matin… Au final, il n’a pas tort, elle n’est pas courageuse… La voilà qui déprime, elle craque. Papa vient chercher son vélo et le monte sur un petit raidillon. Nous grignotons quelques biscuits puis repartons. Par moment, il pleut très fort, rien n’est simple aujourd’hui…
Nous venons enfin au bout de la montée. Par moment, nous avons droit à quelques accalmies mais la pluie revient sans cesse. Enfin le moment de la descente, elle est souvent raide et toujours ponctuée de montées courtes mais ardues. Il y a même un bout de descente pavée, les freins de Papa surchauffent !
Ça y est, nous en voyons le bout. Nous arrivons à l’embarcadère. Il est 15h45, nous sommes déçus, la cafétéria est fermée, nous pensions nous réchauffer un peu. Nous nous mettons tout de même à l’abri dans la salle d’attente et nous nous faisons un café. Nous discutons avec deux hommes d’un pick-up, Edson est là lui aussi. Martin et Lucas courent partout. Il nous faut attendre 18h00 alors nous patientons…
Voilà la barge qui accoste, la cafétéria ouvre. Nous y faisons quelques courses, c’est hors de prix mais nous n’avons pas vraiment le choix… Des voitures et des camions arrivent. Nous n’avons pas le droit d’embarquer, ce n’est pas l’heure alors nous continuons d’attendre… Un bon point, la pluie s’est arrêtée !
Délivrance ! Nous pouvons monter à bord. Nous sommes les premiers. Nous posons les vélos et montons à l’étage. Bonne surprise, il y a du chauffage. Nous allons pouvoir sécher un peu ! Les enfants se font des copains, ils sont sympas, ils leur donnent à boire et à manger et leur prêtent leurs jouets.
Nous avons quasiment fini la traversée quand la barge s’arrête nette. La rampe de sortie du bateau est descendue pour préparer l’arrivée et gagner du temps, mais trop bas, elle est dans l’eau ! C’est le branle-bas de combat ! Nous aimerions bien ne pas couler si ce n’est pas trop demandé… Le capitaine la remonte en urgence. Ouf, plus de peur que de mal !
Nous accostons et nous voyons notre refuge de ce soir qui nous attend. Nous y serons bien au sec.
Nous étendons notre équipement de camping comme nous pouvons histoire qu’il sèche un peu. Nous nous installons et préparons de quoi dîner. Les enfants vont vite se coucher. Maman rattrape les articles en retard pendant que Papa change les rayons de sa roue. Ça change tout d’être à l’abri !
Encore une fois, nous nous couchons en espérant que demain sera un jour meilleur…
Faire plus de 8000km c’est une belle marque de courage ! Bravo Nathalie, continue à t’accrocher.
Merci Pierre ! Affronter la pluie a été vraiment difficile…
Mais nous n’avons pas baisser les bras 🙂 Yeah !
La flagellation ne fait pas avancer ! On ne doit pas avoir la même notion de « non courageuse » bravo pour le chemin parcouru! A bientôt
En effet, mais sur le moment, je broyais vraiment du noir et pensais à ça…