13 décembre 19 – De Puerto Rio Tranquilo au Puente General Carrera – 44 km (7932 km) – J254

Ce matin, il pleut… Nous nous levons tout de même et prenons le petit-déjeuner. Ça devrait se calmer un peu plus tard dans la matinée, nous allons attendre avant de partir. De toute façon, nous sommes lents, nous n’avons pas à traîner beaucoup ! Nous prenons tout de même le temps de relancer le feu pour avoir un peu plus chaud dans le refugio.

Il est 11h00, nous nous mettons en route après avoir dit au revoir au gérant du camping.

Petit passage rapide au supermarché pour acheter du pain et nous partons, sans pluie, affronter la première montée. Elle est longue et pas facile. Nous y allons doucement, la vue est juste exceptionnelle ! Les couleurs du lac sont magnifiques.

Forcément, c’est pendant un bon raidillon que la pluie se met à tomber par grosses gouttes. Tant pis, nous terminons pour nous habiller, nous hésitons à sortir les ponchos mais ne le faisons pas. Nous avons eu raison, juste quelques mètres plus loin, il ne pleut plus.

Au détour d’un virage, un taureau nous surprend, il est du mauvais côté de l’enclos, nous ne faisons pas les fiers et ne traînons pas.

Les montagnes russes continuent. Le vent se lève, nous sommes bien secoués durant une descente, nous aimerions nous arrêter déjeuner mais il n’y a pas grand chose pour nous abriter. A 14h00, nous finissons par faire une pause, des gouttes se mettent à tomber. Nous montons le tarp comme nous pouvons avec le piquet et les vélos, il est très bas. Le temps de le mettre en place, il ne pleut plus mais au moins, les enfants sont abrités du vent.

Edson repart devant nous. Nous repartons avec le vent de dos, parfait pour la montée suivante !

Les montagnes russes sont terminées, dans la vallée, belle déconvenue, le vent est de face ou de côté, il souffle très fort. Pour couronner le tout, la piste est mauvaise. Nous sommes obligés de rouler sur une petite bande à gauche. Les véhicules qui passent soulèvent énormément de poussières, nous mangeons des grains de sable. Ce n’est pas agréable du tout. Toutes ces misères nous épuisent littéralement !

Nous continuons notre lutte et croisons les carabineros. Ils s’arrêtent au niveau de Maman et lui explique que ce serait mieux de rouler à droite. “Euh, je sais bien mais la piste à droite est très mauvaise, il y a trop de terre, je ne peux pas rouler là-dedans !” – “Oui, c’est vrai, soyez prudente quand des voitures arrivent en sens inverse.”. Ils sont compréhensifs, heureusement !

Nous finissons par rencontrer la coupable pour la piste, c’est la maquina infernale !

Nous traversons un pont et la route tourne enfin. Nous récupérons le vent dans le dos, ça fait du bien. Il n’y a plus beaucoup de terre sur la piste, par contre, c’est de la compactée avec beaucoup de cailloux qui affleurent à la surface, et de nombreux passages en tôle ondulée. Ça secoue énormément !

Nous longeons toujours le lac, il est toujours aussi beau. Nous avons de la chance d’avoir du soleil ! Bon, les montagnes russes sont de retour avec leurs côtes bien pentues, mais le spectacle en vaut la peine !

Nous sommes fatigués et attaquons une descente qui va nous mener à un spot de bivouac près d’un pont. Edson nous y attend. Nous voulions aller plus loin mais sommes trop fatigués pour ça, surtout Maman. Nous nous arrêtons là. Nous sommes contents, le spot est magnifique !

Nous sommes au bord du lac, à cet endroit, il rejoint le Lago Bertrand. Nous nous répétons, mais la couleur de l’eau laisse rêveur (sa température un peu moins tout de même !). Impossible de planter la moindre sardine,nous sommes en fait sur du béton ! Nous nous débrouillons avec des pierres. Nous sommes un peu abrités du vent, par contre, il risque de pleuvoir, nous verrons bien demain ce que ça va donner.

Maman fait un feu, Papa prépare à manger. Les adultes mangent autour du feu, les enfants dans la tente. Pour la première fois, nous restons tous dehors après le repas. Maman écrit l’article, Papa fait la vaisselle et range, les enfants jouent. Nous finissons par aller au lit vers 21h30.

Espérons que la journée de demain sera aussi belle que celle d’aujourd’hui…