29 septembre 19 – De Cauchari à San Antonio de los Cobres- 41 km (5156 km) – 29 km de camion – J179
Le réveil est difficile ce matin, surtout pour Maman. Elle n’a pas envie de repartir à vélo et traîne au lit. Papa se lève et prépare le petit-déjeuner. Maman finit par le rejoindre, les enfants font les fous dans la tente. Dur de les motiver à se préparer.
Pendant que nous rangeons les affaires, un pick-up arrive. Ce sont des argentins, ils restaurent la ruine pour ouvrir un hôtel-restaurant. Les enfants les aident dans leurs travaux. Nous discutons et leur faisons part de notre difficulté sur la piste. Ils proposent alors de nous récupérer en passant en fin d’après-midi pour nous emmener à San Antonio. Nous acceptons volontiers leur invitation !
Nous nous mettons en route vers Olacapato. Nous allons tout de même rouler comme si nous devions rejoindre la ville par nos propres moyens. La piste est encore difficile sur cette portion. Nous arrêtons un pick-up qui passe et lui demandons de nous emmener. C’est impossible, il s’agit d’un véhicule d’entreprise et il s’arrête à la centrale un peu plus loin. Dommage. Cette centrale, c’est d’ailleurs un bout de la ligne haute tension que nous suivons depuis plusieurs jours. Il y a un énorme parc photovoltaïque d’une entreprise chinoise.
La piste s’améliore, par contre, le pneu de Papa est de nouveau à plat. Nous mettons un coup de pompe, ça tiendra jusqu’à la ville, elle n’est plus très loin.
Arrivés en ville, nous demandons s’il y a un restaurant d’ouvert, il est bien caché ! Nous prenons un bon repas, il y la télévision, du coup, les enfants ne mangent pas grand chose et préfèrent regarder l’écran…
Maman va ensuite faire des courses. Nous sommes dimanche, tout est fermé sauf une tienda qui n’a vraiment pas grand chose. Aucun fruit, aucun légume, c’est même pire qu’en Bolivie… Nous n’aurons pas grand chose à manger pour les prochains jours, il nous faut vraiment rejoindre San Antonio au plus vite !
Pendant ce temps, Papa répare la chambre à air. Nous n’avions pas dû réussir à enlever ce qui l’avait fait crever la première fois, car la crevaison est au même endroit… Cette fois-ci, il a fini par extraire le morceau de fer qui l’a percée !
En rentrant, Maman filtre de l’eau puis nous nous remettons en route avec nos maigres provisions…
Difficile de rejoindre la route, mais nous y parvenons. Un pick-up s’arrête, ce sont des belges en vacances durant 3 semaines. Nous leur demandons des fruits, ils nous offrent trois oranges et une pomme. Nous dégustons directement une des oranges, c’est extraordinaire comme cela fait du bien, le paradis !
Nous attaquons la montée, le vent nous a rejoint, il nous pousse. Nous n’avons jamais aussi bien avancer que maintenant. Mais nous gardons en tête l’idée de faire du stop car parfois, il nous faut tout de même pousser…
Au bout de 10 km, nous arrêtons un camion. Ils acceptent de nous emmener. Nous chargeons les vélos sur la remorque et les sacoches à l’avant et nous voilà partis !
Le trajet se passe très bien, nous passons le col. Nous croisons un autre camion, le notre doit faire marche arrière, ça lui est fatal. Il s’arrête et ne peut pas redémarrer… Incroyable, la poisse ne s’arrêtera donc jamais ! Il s’agit d’un problème de batterie, le copilote finit par partir en stop pour en trouver une nouvelle. Nous attendons puis décidons finalement de nous remettre en route. Il est déjà 18h50 et nous avons encore 20 km à faire pour rejoindre la ville de San Antonio de los Cobres. Diabolo a une dent de son grand plateau qui est abîmée, mais rien de grave, il faudra la limer.
La descente est rapide au début, le soleil se couche. Nous passons une petite remontée puis c’est de la pente douce. Une voiture qui nous double nous dit de bien rouler à droite. Nous aimerions bien mais nous faisons comme nous pouvons… Nous passons là où la route est la meilleure !
Un pick-up nous rattrape et nous klaxonne ! Ce sont les personnes de ce matin ! Par contre, il est chargé à bloc. Le conducteur veut charger les vélos mais nous refusons. Nous allons finir les 10 derniers kilomètres. Nous nous donnons rendez-vous au pont à l’entrée de la ville. La nuit est là mais il ne fait pas froid. Nous donnons tout et arrivons à l’entrée de San Antonio vers 20h30. Juste avant, le camion qui nous avait pris en stop nous rattrape !
Malheureusement, il n’y a personne au pont. Nous avançons et apercevons le pick-up rouge sur la route en bas, il part vers un autre pont ! Papa tente de le rattraper mais impossible ! Nous décidons donc d’aller dans un hôtel, à contre-cœur.
Nous leur avions donné notre whatsApp et recevons un message. Ils ont remonté toute la route et ne nous ont pas vus. Nous leur disons que nous sommes à l’hôtel, ils décident de passer nous voir. Nous sommes alors en train de grignoter du pain et des biscuits. Nous sommes vraiment fatigués de cette journée…
Ils nous proposent d’aller voir le viaduc avec eux demain et de camper chez eux demain soir. Nous n’avions pas prévu de faire une pause mais acceptons leur proposition. Nous les reverrons donc demain matin ! Nous terminons notre repas et filons nous coucher. Pour ne pas nous ruiner, nous avons pris une chambre double, nous sommes serrés dans les lits mais ça suffira pour cette nuit !
1ère partie à vélo
Le camion
2ème partie à vélo