28 septembre 19 – De la douane Paso Sico à Cauchari – 54 km (5115 km) – J178
Nous avons très bien dormi dans le dortoir de la gendarmerie. Papa avait mis le réveil tôt, il ressert les vis en prévision de la piste, et ne fait pas chauffer d’eau chaude car il n’y a pas de gaz pour le moment. Il n’y a pas de courant non plus, le générateur n’est pas encore allumé. Maman finit par se lever, puis au bout d’un moment, essaye de tourner le robinet d’arrivée du gaz dans l’autre sens, il y en a en fait ! Nous lançons donc le petit-déjeuner. Les enfants sont longs à se lever, mais nous prenons notre temps de toute façon.
Dehors, un gendarme donne à manger à des renards. Ils sont magnifiques !
Nous avons tout rangé et tout nettoyé, il est 9h30. Le vent s’est arrêté, c’est le calme plat. Nous disons au revoir aux gendarmes et nous mettons en route.
Nous avançons vite, la piste est bonne, ça descend légèrement. Nous sommes vraiment dans le désert, il n’y a rien autour de nous mise à part la ligne électrique qui passe au loin.
Mais au bout d’une dizaine de kilomètres, les choses commencent à se corser. La piste devient sableuse avec de la tôle ondulée en prime et pour couronner le tout, ça monte… On nous avait dit que ce ne serait pas facile mais pas à ce point là, tout ceux que nous connaissons ont passé cette piste assez facilement. Nous avançons alors tout doucement. Tout le monde pédale. Nous faisons ce que nous pouvons.
Nous faisons notre pause déjeuner. Elle n’est pas très joyeuse car nous n’avons plus grand chose à manger, 2 œufs, du pain et des cookies. Ce n’est vraiment pas grand chose…
Nous reprenons notre chemin. Maman a un instant de faiblesse, elle craque (encore). Elle se dispute un peu avec Papa et part devant. Papa finit par la rattraper, cela fait plusieurs kilomètres qu’il l’appelle mais qu’elle n’entend rien. Il a crevé (première fois depuis le début du voyage) et c’est Maman qui a tout pour réparer. La réparation est vite faite sous le regard attentif des enfants.
Il est déjà plus de 15h00, nous avons fait 30 km, il en reste encore 35 pour atteindre Olacapato, ce n’est pas gagné. Nous repartons tout de même.
Nous galérons. Nous terminons tout de même la montée mais nous n’avançons pas beaucoup plus vite dans la descente. Nous passons devant un parc photovoltaïque en construction, il est immense. Il est déjà tard mais nous voulons continuer de rouler au moins jusqu’à la fin de la descente. En bas, il y a des ruines où nous pourrons dormir.
Pendant cette galère, Maman se dit qu’il ne nous sera pas possible de rejoindre Ushuaïa, elle n’en peut plus de la piste…
Nous passons devant des ânes noirs, ça change des lamas et des vigognes !
Puis nous arrivons enfin aux ruines. Nous en faisons vite fait le tour, il est déjà 18h30. Nous trouvons un coin pour nous installer, montons la tente, lançons le dîner. L’ambiance n’est pas à la fête, nous savons qu’il nous faudra continuer dans cet enfer demain. Nous filons nous coucher sans demander notre reste.
Ne baisser pas les bras les enfants courage vous allez y arriver vous avez fais la moitié. Maman pense très fort à vous ❤❤❤
courage!
c’est pas un peu de sable qui va vous arrêter!