25 juillet 19 – D’Aguas Calientes à la Lechera Moyandina – 73 km (2965 km) – J113
Nous sommes réveillés à 6h10 par la musique d’autres personnes de l’hôtel. En fait, ce sont des salariés, ils se lèvent et vont profiter des bains.
Ce matin, c’est grand ciel bleu ! Ça fait du bien. Nous prenons le petit-déjeuner au soleil en regardant les bains fumer. Nous n’en profiterons pas ce matin, sinon, nous n’arriverons jamais à partir !
Nous décollons vers 9h30. Le vent n’est pas encore trop fort mais il ne fait pas chaud quand même. Nous attaquons par 10 km de douce montée. Nous arrivons au péage, l’officier nous apprend qu’il y a des manifestations sur la route. Les habitants ont coupé la circulation, mais normalement, ça passe à vélo.
Plus loin, nous passons quelques travaux. On nous parle encore des barrages routiers mais pour eux rien ne passe… Nous allons bien voir… De toute façon, nous n’allons pas faire demi-tour.
Nous voilà presque au col. Il y a un grand troupeau d’alpagas de toutes les couleurs et de moutons. Nous nous arrêtons pour les regarder. L’homme et la femme qui s’en occupent viennent à notre rencontre. Ils travaillent pour le centre de recherches sur les camélidés d’Amérique du Sud. Ils font justement des croisements de couleurs. Ils ont eu 8 enfants, la femme rigole quand Maman lui dit que 2 c’est suffisant et que Papa a encore 2 autres enfants en France.
Nous nous remettons en route et passons le col. Il est désert. Nous voyons que tout est prévu pour de nombreux stands mais rien aujourd’hui. Sûrement à cause des manifestations. Il faut dire que nous n’avons vu que 2 voitures, il n’y a strictement personne. Ça fait plusieurs jours que nous nous disons qu’il y a peu de trafic mais ce jour, nous sommes seuls sur la route !
Nous descendons vers la pampa. Tout ce jaune, c’est magnifique ! Le vent souffle mais dans notre dos. Nous avançons bien !
Nous sommes presque à Santa Rosa quand nous sommes arrêtés par un premier barrage. Les gens nous laissent passer.
Juste avant Santa Rosa, c’est un gros barrage qui nous stoppe ! Il y a beaucoup de monde et des camions sont arrêtés. Les gens nous questionnent, Maman se fait même interviewer ! Ici aussi, les gens veulent nous laisser passer. Mais une discussion houleuse commence, un vieux monsieur refuse. Tout le monde lui dit : “Ils ont des enfants ! Il faut les laisser passer !”. Nous parvenons finalement à nous faufiler entre les pierres.
Nous montons à la plaza de armas. Nous avons l’impression d’être dans un village fantôme. Tout est fermé, il n’y a personne. Nous trouvons quand même une tienda pour acheter un peu de pain, des parts de gâteau et des œufs. Nous sommes un peu abrités du vent, il fait bon.
Nous ne traînons pas trop et reprenons notre route. Nous avons déjà parcouru 40 km mais nous voulons aller plus loin. Nous sommes toujours dans cette magnifique pampa, avec le vent et les grandes lignes droites ! Nous sommes rattrapés par Nathalie, une américaine, qui est partie d’Alaska il y a 2 ans. Elle va vers Ushuaïa aussi. Son visa péruvien expire bientôt alors elle se dépêche de rejoindre la frontière. Nous la reverrons peut-être à Juliaca.
Voilà 60 km que nous roulons. Nous avions repéré un endroit pour bivouaquer sur un blog mais nous nous disons que nous pouvons camper au prochain village, nous aurons de l’eau plus facilement et il y a une université où nous pourrons peut-être poser la tente. Ce n’est qu’à 4 km.
Nous voyons un moto-taxi au bord de la route qui nous fait signe de nous arrêter. Il a crevé et n’a pas la bonne clé pour changer sa roue. Papa a tout avec lui, nous le dépannons. Pour changer la roue, ils mettent le moto-taxi sur une pierre en équilibre. Ça tient comme par magie…
Nous repartons. Encore un barrage. Ce coup-ci, il n’y a pas grand monde mais de grands tas de sable au milieu de la route. Beaucoup de camions sont arrêtés. En fait, tout ça dure depuis lundi (nous sommes jeudi) et il y a des barrages jusque Juliaca.
Nous passons tant bien que mal et arrivons au village. Les habitants nous disent de passer mais nous leur disons vouloir camper ici. Ils ne sont pas d’accord et ne nous laissent pas rentrer. Ils nous disent qu’il fait froid et que nous devons continuer jusqu’Ayaviri, ce n’est pas loin. C’est tout de même à 18 km et il est déjà 16h00… Bref, nous continuons notre route.
Nous voulons prendre de l’eau à une station-service mais il n’y a pas d’électricité, du coup, la pompe à eau ne fonctionne pas. Dommage.
Un peu plus loin, il y a une laiterie. Le gars est d’accord pour nous laisser planter la tente mais veut d’abord demander l’autorisation à son chef. Il n’arrive pas à le joindre. Nous nous remettons donc en route…
Nous commençons à regretter le premier bivouac et en parlons à voix haute. Mais Martin nous réconforte : “au moins, c’est toujours ça de fait pour demain”. Lui qui était de mauvais poil ce matin, positive désormais. 🙂
Nous arrivons à une autre laiterie signalée sur Ioverlander. Le gars est tout de suite d’accord et nous montre où nous installer. Ouf ! Il était temps, le soleil va bientôt passer derrière les montagnes et il va faire froid. Nous montons vite la tente, Papa commence à faire la cuisine pendant que Maman installe tout. Le froid est là. Nous dînons dans la tente à 18h30. Nous avalons nos pâtes, du pain au fromage, des galettes et du chocolat. Puis nous filons nous mettre au chaud sous nos couettes à 19h30 ! Vivement demain que le soleil revienne !
Ce soir, nous avons eu des nouvelles des Eveil Nomade, ils sont à la Paz, et d’Irina, Patrice et Stanislas, ils viennent de terminer leur trek et sont à Checacupe. Ils ont prévu de prendre un bus pour Juliaca, ça ne va pas être simple avec les barrages…
coucou, à présent vous passez des cols à 4400m sans trop d’efforts, à votre retour monter à Saint Hilaire sera une simple formalité 😁😁
bisous à vous quatre 😘😘😘😘
papy Christian
Coucou les enfants étape dure avec ses barrages mais je suis fière de mon Martin il donne son opinion c’est super ☺ l’image est magnifique avec les enfants devant la statue.
Continuer bien votre parcours à bientôt de vous voir en vidéo.
Gros gros bisous de mamie 😗🙄😍😍😍😍
Est-ce que vous connaissez la raison de ces barrages ?
Les habitants manifestaient contre la création d’une mine d’or par une compagnie chilienne. En même temps, ils demandaient l’accès à l’eau potable.
“Agua si, mina no !”