20 juin 19 – De Catac à L’entrée Carpa du Parc National Huascarán – 20 km (1854 km) – J78
Nous avons très bien dormi ! C’est décidé, nous partons aujourd’hui. Maman et les enfants partent faire des courses pour les prochains jours pendant que Papa prépare les vélos.
Pour les courses, nous trouvons presque tout ce qu’il nous faut au mini-market pas très loin de l’hôtel. Nous achetons même des barres et des biscuits au chocolat. Il nous manquera encore des fruits et des légumes, ceux du magasin ne donnaient vraiment pas envie…
Tout est prêt, nous partons à vélo prendre le petit-déjeuner dans le restaurant d’hier soir. Pour S/15, nous avons du pain, des œufs, de la confiture, du beurre, des jus de fruits, du café et du thé. Bref, nous nous régalons ! Ici, on nous sert la confiture directement dans le gros pot 🙂
Nous disons au revoir à la serveuse, comme nous vous l’avons dit hier, elle était vraiment top ! Elle a une pêche d’enfer !
Nous partons un peu avant 10h00. Nous commençons par 6 km de route asphaltée. Durant les 5 premiers kilomètres, nous sommes suivis par une chienne, elle-même suivie par un chien. Ils marchent sur la route, passent de temps en temps juste devant nos roues. Ils ne sont pas méchants, mais nous espérons qu’ils ne vont pas nous suivre toute la journée. Ce sont les chiens d’une maison qui vont les faire partir.
Nous arrivons au croisement. Une carte détaille ce qu’il y a à voir sur la piste. Ça a l’air chouette. Nous avons encore 13 km à parcourir avant d’arriver à notre point de chute de cette nuit, l’entrée du parc.
Le début se passe bien, la pente est douce et nous avons le vent dans le dos. La piste n’est pas trop mauvaise. Nous nous faisons doubler par quelques minibus. Ils soulèvent énormément de poussière. Heureusement, le vent fait que nous ne la respirons pas trop longtemps.
Aïe, le vent tourne. Ce sont maintenant de grosses rafales de vent qui nous attaquent ! Par moment, nous luttons vraiment pour avancer. En prime, la piste devient plus difficile. Dans certaines pentes, nous devons mettre le pied à terre et pousser…
Pour nous consoler, les paysages sont vraiment magnifiques. Nous voyons notre première puya raimondii. Nous apercevons aussi des huttes avec des toits en paille.
Nous faisons notre pause banane. Juste après, un bon raidillon attaque le moral de Papa. Il en a marre du vent et marre de se battre avec les cailloux. La suite est difficile. Maman retourne régulièrement l’aider à pousser. Il faut dire que son vélo est très chargé et que Lucas ne pédale pas beaucoup. Il veut faire la pause de midi, mais Maman veut d’abord finir la grosse montée. Au final, nous continuons encore jusqu’au craquage de Papa. Nous nous arrêtons 3 km avant notre but, mais il est déjà 15h00.
Nous pique-niquons rapidement puis nous remettons en route. Au final, nous avions terminé toutes les difficultés. Nous passons à côté de la laguna Patococha et nous voyons enfin l’entrée du parc. Nous nous faisons doubler par un moto-taxi ! C’est bien le dernier véhicule que nous pensions voir ici !
Une garde est encore là et nous fait payer les droits d’entrée. Nous avons de la chance, elle ne fait pas payer les enfants. Peu de temps après, elle part avec le dernier minibus qui redescend du glacier.
Nous installons la tente derrière le centre d’information. C’est là que nous serons le plus abrités du vent. Il souffle toujours très fort. Papa installe la chambre pendant que Maman profite du soleil pour faire quelques photos. Elle découvre des alpagas derrière le mur et va les voir avec les enfants.
Vers 17h30, elle décide de lancer le réchaud pour faire à dîner. Il s’allume puis plus rien. Pas moyen de faire du feu. Papa essaye de changer le joint de la bouteille, mais rien n’y fait… Nous ne passons même pas par le stade de la panique, nous sommes directement dépités. Sans moyen de faire la cuisine, la balade va vite se terminer… Ça ne vient pas de la bouteille, nous réussissons à la mettre sous pression, c’est que ça vient du réchaud. Papa démonte tout, renettoie tout. En fait, lors du dernier nettoyage, Papa avait dû boucher le gicleur! Il fonctionne de nouveau, mais nous avons perdu plus d’une heure. Note pour plus tard, essayer le réchaud après une phase de nettoyage !
Nous savourons donc nos pâtes, nous n’avons jamais été aussi contents d’en manger. Nous nous sommes installés dans les toilettes pour femme. Ils sont très propres et nous sommes bien abrités. Ce n’est pas classe, mais nous avons tout notre confort.
A 20h00, Maman couche les enfants et rédige l’article. Papa fait la vaisselle. Le vent s’est un peu calmé, espérons que ce sera mieux demain…
Hello, de la fraicheur vos récits . bonne route JY
De la fraîcheur dans la canicule lyonnaise, de l’évasion dans mon quotidien, de l’admiration devant vos exploits, un brin de frisson quand vous traversez des moments plus délicats, de l’envie devant tant de beaux paysages, une foi en l’homme au vu des belles rencontres que vous faites …
Je passe par plein d’états physiques et psychiques et me régale à la lecture de votre blog !
Bravo à vous et merci de nous faire partager tout cela !
Michel
Que de belles photos, magnifique !
Ca donne envie 🙂