09 août 24 – De Lübeck à Osnabrück – 13 km (5915 km) – Train 500 km – J144

Petit réveil tranquille ce matin, une belle surprise nous attend, Martina nous a préparé le petit-déjeuner sur la table du jardin. Mais voilà qu’une averse s’invite à la fête… Elle nous presse pour plier la tente pendant que les enfants aident à tout rentrer dans la maison.

Nous prenons donc le petit-déjeuner en compagnie de nos hôtes et de Marzana. Nous continuons nos discussions de la veille et Martina nous explique les points de Lübeck à visiter pendant que la pluie tombe par intermittence. Une accalmie nous permet de plier le tarp et de ranger la fin de nos affaires. Nous ne prenons la route que vers 10h30. Dire que nous voulions essayer de partir assez tôt ce matin… 

Avec Martina, Arne étant déjà parti de la maison

Pourquoi tôt ? Car une longue journée nous attend ! Nous avons prévu de visiter Lübeck puis de prendre le train. Après de nombreuses réflexions, nous avons décidé de viser la ville de Trier. De là, nous suivrons la Moselle. Pour y aller, ce n’est pas si simple car nous devons éviter les trains rapides, il faut réserver des places pour les vélos et il sera difficile de monter nos vélos à l’intérieur… Nous sommes donc contraints de prendre les trains régionaux, en tout, nous devons réussir à monter dans… 6 trains !

Mais commençons tout d’abord par un moment agréable, la visite de la vieille ville ! Quelques kilomètres nous en séparent, nous suivons la rivière sur laquelle nous avons fait du paddle hier soir. Nous arrivons rapidement en ville et profitons des beaux bâtiments.

La piste le long de la rivière
Arrivée en ville
Au détour d’une rue, nous retrouvons Marzana

Avant d’aller à la gare, nous dégustons une viennoiserie chacun. Cela nous donne du courage pour affronter les difficultés à venir ! Nous achetons nos billets : un billet Allemagne illimitée une journée par les trains régionaux, qui fonctionne pour toute la famille ainsi que 2 billets vélo. Surprise, aucun problème pour le 1er train en direction de Hambourg, nous parvenons sur le quai avec l’ascenseur, c’est la gare de départ du train, nous installons les vélos, nickel !

A Hambourg, tout se gâte ! Pour commencer, il nous faut aller au quai du train suivant (pour Bremen). Les vélos ne rentrent pas dans l’ascenseur, il nous faut donc prendre les escaliers. Nous enlevons toutes les sacoches, les montons et faisons de même avec les vélos. Rebelote pour rejoindre le prochain quai. Un bon point pour l’Allemagne, les quais sont connus bien en avance, de même que l’emplacement des wagons vélos. Nous sommes en place, quai 13. Mais nous ne sommes pas seuls ! Il y a énormément de monde ! 10 minutes avant le départ prévu, changement de quai pour le 11. Argh ! Impossible de l’atteindre dans les temps, nous laissons donc tomber et attendons le suivant (il y en a toutes les heures)…

Pour se prémunir d’une nouvelle blague, nous remontons les vélos (en utilisant l’escalator interdit aux vélos) et restons sur la plateforme intermédiaire. Le train est annoncé voie 13, l’heure fatidique se rapprochant, nous descendons (via l’escalator) Diabolo et Satanas et là, bam ! Changement de quai ! Ce coup-ci, nous tentons notre chance. Nous enchaînons les deux escalators, pour la descente, Maman est même aidé par un agent de la DB (DB qui n’accepte pas les tandems à bord dans son règlement) … Mais une fois sur le quai, nous déchantons… Les voyageurs s’entassent (y compris dans le wagon vélo), c’est de la folie !

De nouveau, changement de stratégie. Cela fait deux fois que le train change de voie, nous restons donc sur la voie 11. En attendant, nous mangeons burger king (il faut dire qu’il est déjà plus de 16h !). A l’arrivée du train, nous nous mettons devant la porte et gênons même les passagers qui descendent, comme les autres usagers le font… Aucune importance, si nous voulons pouvoir monter, il nous faut être égoïstes ! Notre ténacité porte ses fruits, nous sommes à bord !

Durant le trajet, une contrôleuse passe et parle à Maman en allemand, « euh, je baragouine moi… », du coup, elle switche en français et s’excuse du monde présent. Il y a des travaux et les trains ne parviennent pas tous jusque Hambourg donc le trafic est réduit par rapport à la normal, du coup, tout le monde s’entasse, tout le monde râle… Ouf ! Maman a cru qu’elle allait lui dire que nous n’avions rien à faire là avec nos gros vélos !

Nous sommes serrés comme des sardines mais nous progressons vers le sud ! A Bremen, le terminus, le train s’est déjà bien vidé. La chance tourne pour le dernier train de la journée, en direction d’Osnabrück, il est sur le quai d’en face et est déjà là. Nous embarquons les vélos, il n’y a pas grand monde (il faut dire qu’il commence à être tard…).

Avec tout ça, nous ne savons pas où nous allons dormir et il est 20h30 quand nous débarquons… Est-ce que nous tentons un bivouac ? Il y a un camping à 4 km, nous allons voir s’il y a moyen de s’installer même s’il est fermé. Dans le doute, nous prenons de l’eau au supermarché (5 minutes avant sa fermeture) et arrivons après 21h au camping…

La réception est bien sûr fermée mais il y a un numéro, nous tentons d’appeler sans succès. Nous faisons le tour à pied, trouvons une place et décidons de nous y poser et régulariser la situation demain matin. De retour au vélo, le gérant est là, parfait. Mais… le voilà qui sermonne Maman: « blablabla, il est tard, blablabla, je n’ai pas que ça à faire, blablabla, vous êtes responsables de vos enfants… », Maman s’excuse, explique que nous avons passé la journée dans le train sans trop savoir jusqu’où nous irions. Mais il continue… Bon ça suffit, Maman en a assez de sa tirade: « si vous ne voulez pas de nous, pas de problème, nous partons ! ». Elle appelle Martin, remonte sur Diabolo et commence à partir suivie de Papa. Le gérant l’arrête : « mais tous les campings sont fermés… ». Il croit quoi lui ? Nous avons une tente, nous n’avons pas besoin de camping pour dormir ! Il finit par nous dire de rester et nous montre un emplacement. C’est sous le lampadaire mais ça fera l’affaire.

Nous montons vite la tente, tout le monde participe, la nuit est déjà bien tombée. Pour le dîner, nous nous contentons des saucisses que nous avions achetées la veille et de chocolat avec du pain. Très rapidement, nous allons tous nous coucher, nous sommes épuisés !

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