Bilan Norvège

Cela fait un petit moment que nous avons quitté la Norvège, mais il n’est jamais trop tard pour un bilan, surtout que ce pays le mérite amplement ! Nous y avons tout de même passé 2 mois sur les 5 de notre voyage, ce n’est pas rien.

Le climat

« La Norvège ? Mais il pleut tout le temps là-bas non ? En plus, il fait froid… Et vous n’y allez pas trop tôt dans la saison ? »

Voilà ce que nous avons beaucoup entendu concernant le climat en Norvège. Alors, nous étions prêts à affronter les éléments, surtout après le temps magnifique que nous avons eu depuis le début du voyage… Mais c’était sans compter sur la Norvège pour nous réserver une belle surprise !  Certes un peu de pluie mais que de beau temps !!!! Du soleil et même de la chaleur !

Et au Cap Nord ? Alors là, un brouillard à couper au couteau (du moins à notre arrivée). Mais ce n’est pas un mal, il rendait le lieu mystérieux et puis, il nous a permis de ne pas voir les camping-cars entassés sur le parking !

La nuit ? Connait pas (du moins en été) !

Nous n’avons pas utilisé beaucoup nos lampes frontales durant notre séjour. Au début, le soleil se couchait mais de toute façon, il ne faisait pas nuit noire pour autant.

Puis, nous avons tout simplement dit au revoir à la nuit. On nous a souvent questionnés à ce sujet : « il ne fait vraiment pas nuit du tout ? ». Et bien non, le soleil est là et dans les endroits bien exposés, nous pouvions le voir à toute heure.

Malgré l’habitude, c’est vraiment bizarre de se réveiller au milieu de la nuit, quand on ouvre les yeux et que le soleil tape sur la tente, le cerveau se dit « c’est l’heure » alors que pas du tout !

Le plus dur, voire impossible ? Se coucher tôt le soir !

Nous avons eu de magnifiques soleil de minuit, allez savoir pourquoi, nous étions toujours émus.

Des paysages à tomber du vélo

Nous en avons pris plein les yeux ! Jamais nous ne nous sommes lassés des fjords, de la couleur de l’eau, des montagnes. Plus nous montions vers le nord, plus la végétation nous donnait l’impression de monter en altitude. Et que dire des routes panoramiques ? Juste waouh !

La Norvège est pour le moment l’un de nos pays préféré à vélo, nos photos parlent pour nous.

Le dénivelé

Nous avons eu beau suivre la côte, la Norvège, ce n’est pas plat. Mais nous trouvons que cela permet d’avaler les kilomètres plus facilement. Nous ne savons pas pour vous mais nous avons du mal à rester trop longtemps dans la même position, nos fessiers râlent ! Là, ça monte (jamais très longtemps) et ça descend (jamais très longtemps nous plus), donc les kilomètres passent plus facilement malgré la difficulté de la pente.

Des ferries: un peu, beaucoup, passionnément…

Les ferries, c’est simple. Il y en a partout où il n’y pas de tunnel ou de pont. Pour les vélos et les piétons, c’est super, ils sont gratuits ! C’est l’occasion de se reposer, manger une bonne glace ou des gaufres, boire un café, recharger les batteries, faire un brin de toilettes et papoter avec les autres voyageurs. Le pied quoi !

Des ponts plus magnifiques les uns que les autres

Les norvégiens se lâchent quand il s’agit de faire un pont. Ce sont pour la plupart des oeuvres d’art. Mais attention, ils se méritent à vélo ! Les pentes sont tellement fortes pour permettre le passage des navires de croisières, que selon l’angle de vue, on dirait des rampes de lancement !

Des tunnels la plupart du temps interdits aux vélos mais quand faut y aller, faut y aller !

Les tunnels peuvent faire peur à vélo. Ils sont bruyants de part la circulation, froids et parfois sombres. Mais surtout, ils sont parfois sinueux, souvent longs et très, très rarement plats ! Le plus marquant (et le plus connu), celui qui permet de rejoindre le Cap Nord. Il nous fait tout de même descendre à -212m sous la mer et est long de 6870 m!

A noter que certains disposent d’un mécanisme pour signaler notre présence aux autres usagers. Nous nous battions pour être celui qui appuie sur le fameux bouton rouge.

De manière générale, nous n’avons eu quasiment aucun problème dans les tunnels. Mais il faut avouer que ce n’est pas une partie de plaisir.

Le trafic: on reconnait vite les touristes

La Norvège est le royaume des voitures électriques ; suite à des avantages offerts par le gouvernement, les norvégiens se sont équipés en masse. Un résultat direct sur notre vie de cycliste: pas de gros nuage noir et pas de vroum vroum incessant. Mais les norvégiens sont collectionneurs et ils sont nombreux à avoir d’anciennes voitures américaines vraiment bien entretenues.

Mais ce qui est le plus impressionnant, c’est leur comportement sur la route. Les norvégiens sont capables de rester de longues minutes derrière nous à attendre le bon moment pour doubler (le bon moment étant le même que celui pour doubler une voiture !). De plus, ils ne sont pas collés dans notre roue, non, non, ils patientent loin derrière nous.

C’est malheureux à dire mais pourtant tellement vrai… Quand on se fait doubler un peu n’importe comment, qu’on nous pousse limite dans le fossé, qui donc est au volant ? Des français ou des allemands !

Des rencontres

Nous ne voulons pas répéter ce que nous avons déjà dit dans les bilans des mois 2, 3 et 4 mais globalement, beaucoup de cyclos et de camping-caristes qui vont au Cap Nord ou qui en reviennent.

Pour ce qui est des norvégiens, comme nous l’avons déjà dit, petite déception car nous avons eu peu de contacts. Ce n’est pas par méchanceté de leur part, ce n’est juste pas dans leur culture. Même s’il y a des exceptions bien sûr !

Il ne faut pas oublier les animaux ! Nous en avons vu beaucoup, surtout des oiseaux. Ils étaient de toute sorte, nous sommes bien incapables de tous les nommer mais nous avons été bercés par le “doux” champ de l’huitrier-pie et surveillés par les courlis à long bec. Outre les oiseaux, nous avons vu quelques élans (même s’ils nous boudaient), des rennes (ils sont partout dans le nord du pays) mais surtout, des baleines ! Les voir tourner autour du bateau était un enchantement (pour les petits comme pour les grands).

Des regrets ?

• Ne pas avoir acheté une canne à pêche. Nous n’aurions pas du nous mettre des freins en nous disant que cela ne servait à rien vu notre manque d’expérience en la matière. Nous aurions du investir et essayer !
• Ne pas avoir parcourus les belles routes plus à l’intérieur des terres comme la Rallarvegen (encore fermée lors de notre passage) ou la trollstigen (qui de toute façon, était fermée pour cause d’éboulements). Mais cela présente un avantage, nous avons une bonne excuse pour revenir !

Le coût de la vie

Ouch ! La carte bleue ne s’en est pas encore remise.

A noter qu’il est, la plupart du temps, impossible de payer en liquide mis à part dans certaines caisses au supermarché. Les virements vers les mobiles sont très répandus et même les scouts ont un terminal de paiement pour CB !

Au final

Vous l’aurez compris, nous sommes tout simplement tombés amoureux de la Norvège. Lucas veut même y vivre quand il sera grand. Mais attention, nous sommes bien conscients de la chance que nous avons eu avec la météo et puis, nous n’avons pas connu l’hiver et sa nuit perpétuelle.

Nous avons forcément oublié de parler de certaines choses, si vous avez des questions, n’hésitez pas !