15 août 24 – De Chamagne à Liffol-le-Grand – 74 km (6262 km) – J150
Premier réveil à 5h50 en sursaut par les cloches qui sonnent les Matines juste à côté. « Mais c’est une blague » s’exclame Maman aussi vite qu’elle se rendort. Réveil à 7h, tout le monde se lève et descend déjeuner dans la cuisine. Patrick, lui, est debout depuis bien longtemps, aux alentours de 5h30… Pour une fois, nous sommes prêts tôt et partons à 8h30 ! Un record !
La chose n’est pas coutume, nous commencerons la journée avec la brume. La dernière fois, c’était au Cap Nord.
Une heure et une petit côte plus tard, le ciel est dégagé, nous pouvons profiter des paysages. Nous sommes entourés de terres agricoles, le patchwork de couleurs est apaisant. En ce jour férié, il n’y a pas grand monde sur la route.
Très régulièrement, nous traversons des petits villages. Nous ne voyons pas les kilomètres défiler, nous passons notre temps à monter, descendre, tourner. Au final, c’est moins fatiguant que le faux-plat montant le long d’un canal.
A Oëlleville, nous tombons par hasard sur une boulangerie, il est un peu plus de 11h. Vous nous connaissez, forcément, nous nous arrêtons et achetons des pains au chocolat et des croissants. Ils sont délicieux ! Miam !
Mais nous ne nous arrêtons pas longtemps et repartons sur les routes. Vers 13h, nous cherchons un petit endroit à l’ombre pour nous accueillir. Nous trouvons notre bonheur à Attignéville, derrière la mairie. Nous y faisons une pause de deux bonnes heures. Une fontaine à proximité nous permet de mouiller nos t-shirts et de nous rafraîchir.
Pour ce soir, nous avons repéré une aire de pique-nique après Liffol-le-Grand. Nous n’avons plus « que » 26 km à faire. Les nuages sont de sortie, ce n’est pas pour nous déplaire, de temps en temps, ils cachent le soleil, ça fait du bien.
A la sortie de Coussey, nous traversons la Meuse. Nous avons l’impression que nous la suivions il y a une éternité alors que c’était il y a un peu moins de 5 mois…
Nous atteignons Liffol-le-Grand et nous mettons en quête d’eau pour notre bivouac. Un homme, qui semble être surnommé Boudu, tond sa pelouse. Nous lui demandons de l’eau. Un autre arrive en voiture, Christian. Ils nous demandent où nous allons ce soir. Nous leur parlons de l’aire de pique-nique à la sortie du village. « Ah oui, c’est sympa là-bas. Par contre le soir, il y a souvent des jeunes en voiture et en mobylette qui viennent picoler ». Pas trop cool du coup, mais nous n’avons rien d’autre en vue de toute façon. Enfin, ça, c’était avant que Christian nous propose de planter la tente dans son terrain privé dans le bois à la sortie du village.
Il emmène Papa et les enfants en voiture afin de leur montrer l’endroit. Bon, c’est un chemin de terre et à un moment, ça grimpe fort. Mais rien d’insurmontable. A leur retour, nous voilà donc partis pour rejoindre le lieu qui nous accueillera ce soir. Sur place, nous décidons de monter la tente sous l’abri afin qu’elle soit sèche demain matin. Avec une tente auto-portante, cela nous aurait pris 5 minutes, là, c’est une toute autre histoire. Papa finit par réussir à la faire tenir.
Après un petit moment détente, nous prenons notre dîner. Les moustiques rodent, les tiques aussi. Sous les arbres, il fait sombre assez rapidement. Nous ne tardons pas à nous coucher.
Demain, nous devrions faire une soixantaine de kilomètres afin de nous rendre chez un warmshower, ce soir est peut-être notre dernier en tente pour ce voyage !
C’est vraiment beau la Meuse !
J150 !!!!