02 août 24 – De Kolka à Miķeļtornis – 52 km (5632 km) – J137

La nuit a été très bonne dans ce petit camping, il n’y avait pas un bruit ! Pas de réveil ce matin mais nous ne nous levons pas trop tard pour autant. Le soleil est bien présent, mais le vent aussi. Zut !

Nous prenons notre petit-déjeuner et réfléchissons à la suite, notamment au bateau pour repartir vers l’Allemagne. Nous décidons de le réserver pour mercredi 7, en prenant une cabine. Notre porte-monnaie nous en veut un peu mais les enfants dormiront vraiment mieux et puis au final, l’écart de prix n’est pas si énorme que ça (nous aurions été obligés de prendre des fauteuils). Pendant tout ce temps, Lucas fait office de livre audio pour Martin, il lui lit le tome 2 de Harry Potter.

Nous partons mais n’allons pas très loin puisque nous allons nous arrêter au Cap Kolka, la pointe de la Lettonie dans la mer Baltique. 100m après le camping, nous tombons sur un spot de bivouac parfait, tant pis…Une fois au cap, nous rencontrons un belge voyageant à vélo. Il loue un vélo dans différentes villes et fait une boucle de plusieurs jours à chaque fois. Il voyage tout de même avec son sac sur le dos et fait des étapes de 100 km ! Chapeau !

Au loin, le phare, il est à 5 km du cap, les fonds n’étant pas profonds

Au hasard, Lucas trouve une cache dans les rochers, puis nous en trouvons une autre sur une sculpture. Ce coup-ci, c’est carrément une plaque sur un rocher.

La cache
Le Cap Kolka, au centre de l’Europe

Nous continuons notre tour et retournons à nos vélos.

La mer attaque la côte et fait tomber les arbres. Elle gagne, sans aucune doute !

Nous retrouvons notre ligne droite, nos pins et notre vent. Mais nous avons repéré un itinéraire cyclable passant dans la forêt et avons décidé de tenter notre chance. Nous en avons parlé au belge qui décide de nous suivre dans cette fantaisie…

On n’en peut plus !

Au début, la piste est plutôt bonne (« comme à chaque fois » nous direz-vous), nous avançons, nous avançons et puis… voilà que le sable fait son apparition, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie… Le « pas du tout » ne se décidant pas à venir, Papa voit un échappatoire et veut l’emprunter. Il n’est pas très engageant mais a le mérite de faire 800m contre 4km de piste restante… Le belge est déjà loin devant, nous bifurquons…

C’est pas mal pour le moment
Bon, là, c’est vraiment mauvais…

Il y a encore plus de sable que sur la piste de base mais soit… Nous poussons, nous poussons…  Ça monte, ça descend… Et le temps passe…

La piste rétrécit pour devenir un single. Jusque là, tout va bien mais voilà qu’un arbre nous barre le chemin. Nous examinons les différents moyens de passer et Papa devient bucheron et dégage le passage. Heureusement que nous avons une scie ! Nous galérons à faire passer les vélos sous le tronc mais finissons par y parvenir.

Papa en mode bucheron

Encore quelques troncs à surmonter et nous apercevons enfin la route ! Il est déjà presque 13h !

Nous sommes presque contents de retrouver la route

Nous appuyons fort sur les pédales pour rejoindre LE supermarché de la journée, à Mazirbe. Un petit restaurant propose des grillades, nous cédons à la tentation vraiment facilement après cette matinée difficile.

Nous faisons ensuite nos courses pour le dîner et faisons la connaissance d’un biélorusse, Alexander. Il va dans la même direction que nous et en a marre aussi des lignes droites et du vent (oh que nous le comprenons…). Il nous demande si nous aurions de quoi huiler sa chaîne, Papa sort donc ce qu’il faut de sa sacoche noire et Martin et Lucas assistent Alexander dans sa besogne.

Stand mécano

Martin lui propose de faire un bout de route avec nous. Alexander finit de recharger son téléphone et nous rattrapera sur la route (oui, oui, fini les pistes, même si ça avait l’avantage d’être moins au vent et moins monotone du fait de devoir dépister les bancs de sable !).

Entrée (et sortie) de Mazirbe

Nous sommes vite rattrapés, Alexander passe devant et propose à Papa de se mettre dans sa roue mais il est difficile à suivre le bougre, surtout quand Lucas arrête de pédaler ! Maman et Martin passent en 2ème position et surveille régulièrement Satanas pour voir s’il est encore là.

Mais où est l’équipe Satanas ?

A l’occasion d’une pause, nous demandons à Alexander de ralentir un peu le rythme. Nous restons donc en peloton jusqu’à la bifurcation pour Miķeļtornis. Nous avons repéré un spot au bord de la rivière à 8 km de là, un site LVM (ça ressemble un peu aux sites RMK en Estonie, LVM étant l’office de gestion des forêts lettones) mais vu que nous ne savons pas si l’eau sera facilement filtrable, nous préférons faire le plein au village. Nous faisons donc le détour de 1,5 km (aller). Le village est désert, toutes les maisons sont vides. Tout au bout de la route, nous tombons sur un camping et pouvons enfin remplir nos gourdes et notre poche.

Le phare

La gérante du camping nous a mis en garde, sur le bord de la rivière, il peut y avoir du monde avec de la musique et de l’alcool. Bon, allons voir, nous serons fixés. Par contre, il est déjà plus de 17h alors nous revoyons nos plans à la baisse et prenons une piste non loin de là où nous nous trouvons (il y a des sites LVM tout le long de la rivière).

La piste est bonne au début (vous sentez venir l’histoire qui se répète ?), puis devient sable. La bonne nouvelle, c’est que nous avons atteint un site, la mauvaise, c’est qu’il n’est pas super… Mais nous en apercevons un autre un tout petit peu plus loin avec une table et une prairie. Le top ! Nous poussons (littéralement) jusque là, nous serons bien pour ce soir !

Une baignade dans l’eau rouge de la rivière et nous installons la tente et préparons le dîner.

Elle est fraîche !
Ça change de la mer
Les enfants restent à l’eau
Comme d’habitude, Martin et Lucas sont scotchés aux nouvelles rencontres

Nous discutons avec Alexander qui parle bien français. Il est journaliste photographe et nous confie que nombres de ses amis sont en prison… Quelle chance nous avons en France…

Après le repas, nous sortons le frisbee pour quelques passes puis notre compagnon d’un soir fait découvrir la Biélorussie aux deux loustics et aux parents via une vidéo de l’un de ses voyages.

Le frisbee est de sortie

Dans la soirée, une seule voiture passe, et ne s’arrête pas, le site est finalement très calme. Il est ensuite temps d’aller nous coucher. Demain, Alexander va certainement partir vers 8h. Nous le laisserons donc filer au grand désespoir de Martin. En attendant, nous avons passé une bonne soirée en sa compagnie ! 

La prairie

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