30 juillet 24 – De Rīga à Kuplā priede – 51 km (5474 km) – J134

Réveil un peu plus matinal ce matin, du moins pour les parents. De nouveau, nous faisons du pain perdu pour le petit-déjeuner. Heureusement que nous ne nous sommes pas trop pressés, deux grosses averses ont sévi, nous aurions été trempés dès le matin !

C’est donc à 10h30 que nous retrouvons Diabolo et Satanas, ils devaient se sentir délaissés dans l’entrée de l’immeuble…

Nous quittons la vieille ville via un gros pont. La barrière est protégée par d’autres, elle ne semble pas très en forme, ça met en confiance tout de suite…

Toute la route jusque Jūrmala se fait sur une piste cyclable le long des voies de chemin de fer. La tempête a laissé des séquelles sur son passage. Après les églises en bois debout, nous avons droit aux pistes cyclables en bois couché…

Nous avons une belle frayeur quand une petite fille traverse, au ralenti, les voies avec sa grand-mère alors que nous voyons un train arriver. Elles semblent vraiment sereines et rêvassent… Nous actionnons nos sonnettes et nous mettons à crier pour les réveiller. Elles tournent la tête et semblent comme hypnotisées par la locomotive. Maman est prête à cacher les yeux de Martin… Le conducteur klaxonne lui aussi, ça les réveille enfin. Il s’en est fallu de peu !

A Jūrmala, nous faisons une pause au supermarché pour acheter de quoi déjeuner et décidons d’aller dans une aire de jeux pour manger. Ici, les dégâts sont plus importants. De nombreux arbres sont tombés ou cassés et de l’eau est encore bien présente.

Nous avons repéré une aire de jeux un peu plus loin, manque de bol, ça ne va pas le faire…

Mais plus nous avançons et plus il y a de l’eau… Quand c’est un peu trop profond, Maman lève les pieds et demande à Martin de pédaler mais ce qui devait arriver arriva… Trop d’eau, le vélo est freiné par les sacoches, les chaussures (de Maman et de Papa) prennent l’eau ! Et là, vous vous dîtes: « mais pourquoi est-ce qu’ils ne se sont pas mis en sandales ? ». Bonne question… 

Enfin une aire de jeux sèche, il était temps ! Nous nous posons et prenons enfin notre déjeuner ! Les enfants profitent aussi des jeux. Nombre d’entre eux sont prévus pour les handicapés.

Nous repartons assez tard, il est presque 15h. Les routes redeviennent sèches, mais nous devons de temps en temps passer sur la route, les arbres nous empêchant de rester sur la piste cyclable.

Par la suite, notre espace réservé disparait et nous devons pédaler sur la route. Arrêt au stand pour le ravitaillement du dîner et nous continuons d’avancer jusqu’à un lieu de bivouac potentiel repéré par Papa. Maman est devant quand elle entend un gros bruit à l’arrière. Elle jette un oeil dans le rétroviseur, Papa est debout, une voiture s’arrête devant elle, Papa remonte à sa hauteur et montre son mécontentement à la conductrice. En fait elle a cassé le rétroviseur de Papa avec son rétroviseur à elle, elle a aussi touché la sacoche de guidon ! Sur ce, elle ose lui répondre : « mais vous êtes large à doubler aussi… ». Maman aurait explosé… Papa se contente de la gronder en lui expliquant que quand ce n’est pas possible de doubler en sécurité, il faut attendre sagement derrière, et la laisse partir. Bref, plus de peur que de mal, ouf !

Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons sur une aire de repos. C’est en fait un parking payant avec un accès à la plage. Il est possible de camper avec une caravane ou un camping-car mais rien d’indiqué pour les tentes. Nous avons roulé environ 50 km aujourd’hui, est-ce que nous continuons 10 km de plus ou est-ce que nous restons là ? Nous réfléchissons, nous réfléchissons et décidons finalement de nous arrêter là en regardant les étapes à suivre.

Nous allons voir la plage, elle est vraiment magnifique ! Mais, nous préférons ne pas nous baigner (ce n’est pas recommandé de toute façon après les fortes pluies de la veille). De plus, le vent souffle très fort au bord de l’eau, il ne fait pas chaud.

Nous faisons une partie de frisbee que Martin a eu en cadeau au fast-food.

Puis Maman va pour écrire le compte-rendu de la journée et discute un peu avec Papa, les enfants jouent quand soudain, une voiture sort de la route et vole littéralement dans le décor ! Ni une, ni deux, Papa court vers la voiture, Maman sort son téléphone en courant mais le temps de réfléchir à l’endroit où nous nous trouvons, elle voit une autre voiture qui s’arrête et une dame sortir son téléphone. Papa coupe le contact et évacue la grand-mère et ses trois petites-filles qui, chose incroyable, n’ont rien ! Maman les écarte de la voiture et les ramène au bord de la route. Elle voit un camion de pompiers arriver vers elle et lui fait des grands signes pour l’arrêter. Nous l’avions vu passer en sens inverse un peu plus tôt avec les gyrophares allumés, ils rentrent maintenant d’intervention. Ils la regardent un peu bizarrement puis tournent la tête et voient la voiture… Tout s’enchaîne ensuite rapidement, les ambulances arrivent, la police aussi. Le plus important c’est que tout le monde aille bien (enfin… sauf la voiture qui est complètement morte) et que les enfants soient restés sagement à nous attendre sans s’approcher. C’est dans ces moments là qu’on se dit : « heureusement que nous n’étions pas sur la route… ».

Avec tout ça, il est déjà 19h ! Nous prenons notre dîner et montons la tente. Zut, nous avons oublié d’acheter du lait pour demain. A 21h, Papa et Martin filent donc à toute allure au supermarché le plus proche, à 2,5 km, OsmAnd annonçant qu’il ferme à 22h. Pas de bol, il fermait en fait à 19h, nous aurions du demander à google avant !

Avant de nous coucher, nous allons à la plage admirer le coucher de soleil. Dernière chose incroyable, il n’y a aucun moustique ! Ce fut une journée riche en émotions, espérons que celle de demain sera plus calme…