25 juillet 24 – De Limbaži à Sigulda – 53 km (5358 km) – J129
La nuit a été des plus tranquilles, ce matin, nous sommes réveillés tôt, aux alentours de 7h. Avec la rosée, la tente est bien humide. Nous la déplaçons au soleil (qui finit par se cacher le bougre !) afin de la faire sécher et nous prenons notre petit-déjeuner, à côté, sur une petite tribune. Le parc est encore calme, seules quelques personnes sont matinales et viennent nager. D’ailleurs, Lucas ne tarde pas à enfiler son maillot et à faire de même pendant que Martin file profiter des jeux, après s’être ravisé pour la baignade !
Alors que nous sommes en train de préparer l’itinéraire de la journée (il n’est jamais trop tard), un letton engage la conversation et nous conseille vivement d’aller voir Sigulda. Ce n’était pas forcément prévu mais nous changeons nos plans. Dans ces moments-là, nous apprécions vraiment notre liberté ! Nous réservons d’ores et déjà deux nuits à Riga et nous mettons en route. Avec tout ça, il est déjà 10h15.
Pour le début de cette journée, Maman veut suivre la route vélo 7 dans la forêt. Elle ne dure pas très longtemps, ça vaut le coup d’essayer. Nous ne regrettons pas et nous amusons sur ce petit chemin.
Nous rejoignons la P9. De ce côte, les camions ne sont pas interdits. Nous en voyons passer quelques uns, la plupart fait pour transporter des troncs, mais c’est largement supportable. La route n’est plus plate comme sur la côte, pas de gros raidillon toutefois, cela nous impose quelques changements de rythme, ce n’est pas pour nous déplaire.
Le soleil refaisant son apparition, nous faisons une petite pause crème solaire, surtout pour tartiner les enfants.
Maman a l’impression de se traîner ce matin, pourtant nous avançons plutôt bien. Cependant, nous sommes loin des vitesses atteintes ces derniers jours. Nous traversons quelques petits villages et longeons des champs où nous pouvons admirer des cigognes. Il y en a vraiment partout !
Nous faisons nos courses déjeuner dans une petite épicerie à Bīriņi (honnêtement, les lettons ne nous simplifient pas l’écriture du blog avec tous ces accents et ces cédilles !). Pas d’aire de jeux mais Maman pense avoir trouver un endroit potable pour la pause, il suffit de rouler encore un petit kilomètre. Nous passons une belle porte et arrivons au bord d’un lac avec une petite plage. Ni une, ni deux, Lucas et Maman foncent se rafraîchir, Papa finit par les rejoindre, seul Martin restera hors de l’eau. Elle est très rouge (certainement à cause du fer) mais tellement bonne que nous apprécions notre baignade et ne regrettons pas d’être venus là.
Un homme engage la conversation, en letton, il parle un peu anglais. Nous échangeons quelques mots puis prenons notre déjeuner.
Nous entendons l’orage au loin, espérons qu’il ne va pas nous foncer dessus. Le repas terminé, nous remontons sur nos vélos et continuons notre route. Sur la gauche, le ciel est de plus en plus menaçant. Nous avons moins de 10 km à faire pour atteindre le supermarché pour les courses du soir, allons-nous être trempés avant d’y arriver ?
Ouf ! Nous avons atteint Ragana et sommes secs. Maintenant, nous espérons qu’il va se mettre à pleuvoir pendant que nous serons à l’abri. Et nous sommes chanceux, à peine le temps de commencer à ranger la nourriture dans les sacoches qu’il se met à tomber quelques gouttes. C’est ensuite le déluge !!! Nous attendons sagement à l’entrée du supermarché en mode clochard (comprendre assis par terre à côté de l’entrée).
C’est 1h30 et un goûter plus tard que nous repartons ! Il ne tombe plus que quelques petites gouttes mais le soleil est quand même là. Nous sommes maintenant sur la R1 afin de rejoindre Turaida et nous approcher de Sigulda. Les cigognes continuent de nous tenir compagnie, il y en a à gauche, à droite, en haut…
Maman espérait voir le château de Turaida depuis la route mais nous passons un peu en contre-bas et il est caché par des arbres. Dommage.
Pour ce soir, nous avons trouvé une aire de bivouac au bord du Gauja, le plus long fleuve de Lettonie. Avant d’y aller nous nous arrêtons au centre des visiteurs afin de récupérer de l’eau (nous ne sommes pas sûrs de la turbidité de l’eau du fleuve). Ils nous déconseillent de boire l’eau du robinet. Hum, depuis hier, nous ne buvons que ça (et nous ne sommes pas malades). Nous décidons donc de la filtrer. Pendant que Papa s’attèle à cette tâche, Maman va faire un tour avec les enfants afin d’aller voir la grotte Gutmanis. Elle semble être la plus grande de Lettonie (sans être énorme pourtant), elle a beaucoup d’inscriptions, la plus vieille datant de 1664 ! Une source en jaillit, nous aurions du prendre de l’eau ici !
Nous montons quelques marches qui ne débouchent finalement sur rien et retournons voir Papa. Il a été assailli par un car de suédois. Au moment de repartir, nous sommes pris en photo par de nombreuses personnes et applaudis. Maman a failli sortir son appareil pour immortaliser le moment.
C’est pas tout, mais il est 18h30. Heureusement, nous n’allons pas loin. Le spot est au bout d’un petit chemin. Après avoir traversé la forêt nous arrivons dans un bel endroit, il y a même un shelter ! Petit inconvénient, l’endroit est plein de moustiques mais nous nous en doutions. Par chance, la table au bord de la rivière est plus tranquille.
Nous montons la tente et Maman remarque des petites bêtes qui sautent, il y en a un peu partout sur la toile… Traumatisée par les puces en Uruguay, elle insiste pour changer d’endroit. Nous tentons notre chance un peu plus loin, plus de bébêtes, ça semble bon. Pour échapper aux hordes de moustiques qui sortent une fois le soleil couché, nous nous dépêchons de prendre notre dîner au bord de la rivière.
Avant de terminer de monter notre maison, Maman va faire un tour avec les enfants pendant que Papa fait la vaisselle. Ces petits chemins sont très agréables et fréquentés par des marcheurs, des vttistes et des coureurs mais aussi de gros escargots !
Les enfants aident à installer la chambre, les parents montent le tarp. Nous filons tous à l’abri, bercés par un air d’opéra, provenant certainement du château de Sigulda. Après quelques recherches, il doit s’agir de la répétition générale du festival international qui débute demain et qui accueillera la Traviata de Verdi. Maman écrit le compte-rendu de cette belle mais longue journée. 23h15, dehors, il fait presque nuit noire. Cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas vu une telle obscurité !
Gros bisous à vous quatre 😗😗
Papy Christian
Gros bisous Papy 😘