15 juin 24 – De Sildpollnes à Kollvika – 60 km (3469 km) – J89

Nous avions prévu de faire la grasse matinée, résultat, Lucas s’est réveillé le premier à 7h40 ! Il reste tranquille et bouquine un livre de Roald Dahl qu’il a déjà lu plusieurs fois. Le reste de la famille se réveille à son tour, Martin en dernier peu après 8h.

Et comme promis, Maman prépare du pain perdu, une montagne de pain perdu ! Joyeux anniversaire Lucas ! Il a finalement un cadeau, un nouveau Roald Dahl sur la liseuse, à peine choisi  (le Bon Gros Géant) et déjà commencé !

Les enfants sont passionnés par les motards qui se préparent à partir, pendant ce temps les parents finissent de tout préparer (bizarrement, ça attire beaucoup moins Martin et Lucas).

C’est la peau du ventre bien tendue que nous partons peu après 11h. Nous aimerions réussir à prendre le ferry de 17h30 qui nous mènera aux îles Vesteralen. Il est à 50 km, ce doit être dans nos cordes.

Nous voilà donc sur notre chère E10, heureusement, pas pour longtemps. Nous bifurquons rapidement en direction de Laukvika. Le vent de face est toujours là, on ne change pas une équipe qui gagne.

Nous faisons une pause sur la route pour admirer deux oiseaux. Ils courent la plupart du temps et sont très bruyants. Nous sommes en admiration.

Devant nous, le ciel est nuageux. Cela ne nous ralentit pas pour autant, nous sommes motivés.

Au carrefour pour Laukvika, petite réunion familiale pour faire le point. Nous sommes samedi, demain les magasins sont fermés il nous faut donc faire le plein. Deux options pour cela, un supermarché à Lauvika, une autre à Melbu, de l’autre côté du ferry. Nous sommes tous d’accord, nous allons réussir à prendre le ferry. Nous ne faisons donc pas le détour et décidons de continuer pour aller manger plus loin, le soleil semble être présent.

Et en effet, nous ne sommes pas déçus ! Le soleil est de retour, il nous réchauffe. Les couleurs sont de nouveau présentes, nous vous laissons juger par vous même.

Nous traversons une nouvelle zone naturelle à Grunnfør et nous arrêtons pour admirer une petite colonie d’oiseaux. Quel raffut !

13h40, nous arrivons enfin au lieu choisi pour notre pause déjeuner. Il s’agit d’une zone aménagée avec un abri spécialement conçu pour les cyclistes. Cela nous rappelle la Terre de feu et ses nombreux refuges. Dommage qu’il n’y en ait pas plus ici.

Mais ce midi, il fait beau alors nous nous installons sur la table de pique-nique située à côté d’un deuxième refuge plus ancien. Il abrite une guitare, les enfants nous improvisent une chanson chacun leur tour.

Nous remontons sur nos vélos pour faire le tour du Morfjorden. Cela fait de longues minutes que nous roulons quand Papa demande à Martin : « elles sont où tes lunettes ? ». Zut de zut ! Elles ont du rester là où nous nous sommes arrêtés, mais où ? Il n’y avait plus rien sur la table, ni sur les bancs. Bon… Ben tant pis. Nous ne faisons pas demi-tour.

Régulièrement, il y a de belles plages le long de la route, mais n’oublions pas que l’eau est fraîche par ici et le vent (froid) souffle toujours !

Petit point d’avancement, il est un peu plus de 15h40 et il nous reste un peu plus de 6 km avant le ferry. Le prochain est à 16h (puis 17h30), hum… Ce sera trop juste, tant pis. Nous repartons mais au lieu de prendre notre temps, chaque équipe se dit : « mais si jamais il était un peu en retard ? ». Et voilà que tout le monde appuie sur les pédales !

Nous nous faisons doubles par deux cyclo mais bien moins chargés que nous. Un « hello » et ils partent loin devant. Plus que quelques mètre, nous voyons le ferry, il est toujours à quai ! Une lueur d’espoir… Mais non, la porte est déjà fermée, la barrière est baissée, et il part. Zut de zut ! Nous sommes bons pour attendre 1h30. Tant pis !

Nous prenons un petit goûter puis Papa, Maman et Martin jouent aux cartes dans la salle d’attente pendant que Lucas dévore son livre.

Le temps passe assez vite au final, nous embarquons un peu en avance puis arrivés à Melbu, nous filons au supermarché pour remplir nos sacoches de victuailles en tout genre.

Nous aimerions bivouaquer sur une aire à 10 km de là. Il y a peu de dénivelé, nous n’arriverons pas très tôt mais c’est accessible. Nous remontons donc sur nos vélos à 18h30 pour les derniers kilomètres de cette journée.

Nous roulons bien quand soudain Martin dit « STOP !! Regarde là Maman !!! ». Il a vu une famille de courlis à long bec. Notre jour est décidément sur le thème des oiseaux.

Cela ne fait que quelques kilomètres que nous roulons et la différence avec les Lofoten est déjà frappante. Il y a beaucoup plus de terrains agricoles, à voir si ça continue par la suite.

C’est à 20h que nous atteignons le lieu de notre bivouac. Des jeunes sont présents, ils font un barbecue mais ne semblent pas vouloir dormir ici. Nous nous mettons un peu en hauteur pour notre dîner puis installons la tente sur un endroit à peu près plat. Très rapidement, nous nous retrouvons seuls.