11 mai 24 – De Haugesund à Sakseid – 52 km (1962 km) – Ferry 6 km – J54
Réveil plutôt facile ce matin, Lucas a remis la tête à peu près dans l’axe et ne se plaint pas trop du cou, rangement des affaires puis nous prenons le petit-déjeuner avec Miriam. Les enfants profitent une dernière fois des jeux pendant que les parents discutent un peu.
Nous disons au revoir à Miriam en espérant ne pas la revoir tout de suite ! A 9h45, nous prenons la route. Le soleil brille et le ciel est bleu ! Formidable !
Nous ne refaisons pas les détours de la veille et nous dirigeons directement là où nous avions laissé la véloroute hier. Pause photo au Haraldstøtta, un mémorial pour l’unification de la Norvège en un royaume et c’est bel et bien parti (pour de bon cette fois !).
Notre but de ce matin, Buavåg, où nous prendrons un ferry, est à un peu plus d’une vingtaine de kilomètres. Au début, nous avançons dans la banlieue d’Haugesund puis petite route tranquille pour ensuite rejoindre la route principale (sans vraiment rien d’annoncé au niveau des panneaux vélo). La piste cyclable s’arrête d’un coup net (un peu comme d’habitude). Globalement, les voitures font attention à nous, tout se passe bien (et de temps en temps, une piste cyclable refait son apparition !).
Nous tournons ensuite sur une route secondaire, le calme est de retour. Nous apprécions les paysages et oublions tous nos problèmes d’hier.
Ça monte, ça descend mais nous avançons bien et nous ne sommes pas spécialement gênés par le dénivelé. Avec le soleil en prime, nous sommes heureux et avançons avec des « wouaouh, c’est beau ».
12h10, nous arrivons à Buavåg. Le ferry est à 12h30 (il y en a un par heure), quelle chance, nous n’allons même pas devoir trop attendre.
Il ouvre sa grande bouche et se prépare à nous avaler. Nous embarquons rapidement, il n’y a pas foule. C’est gratuit pour les vélos. Les véhicules paient avec un système automatique de la même manière que pour les tunnels. Le bateau repart déjà dans l’autre sens. Nous en avons pour à peine 20 minutes de traversée. Nous nous installons à l’étage, un peu dehors, un peu dedans et nous sommes déjà de l’autre côté !
Il est 13h00, nous nous posons directement sur une table de pique-nique pour déjeuner. Il y a un peu de vent mais nous avons une belle vue ! Le repas est copieux, nous avons les restes de gratin de pâtes de la veille.
Boisson chaude pour les parents, les enfants s’occupent en discutant installés sur les gros cailloux derrière le muret. Puis soudain, PLOUF avec un cri de Lucas ! Maman se dit qu’il a mis un pied dans l’eau. Puis, le remous de l’eau continue. Elle et Papa accourent, redoutant le pire, et tombent sur Lucas qui remontent de l’eau, mouillé jusqu’au dessus de la taille ! Il a glissé sur l’un des cailloux et est tombé dans la mer. Branle-bas de combat, nous sortons des habits de rechange et une serviette, lui enlevons ses chaussures et ses vêtements et l’emmenons dans la salle d’attente du ferry. Maman pousse le chauffage pour qu’il ait chaud. Encore une belle petite frayeur.
Nous appelons Papy et Mamie pour partager nos mésaventures (y compris celles de la veille), Lucas enfilent ses grosses chaussettes en laine et ses claquettes. Papa prend le temps de jeter un oeil à c:geo, une cache est présente juste là, nous prenons le temps de la trouver puis nous remettons en route.
Nous sommes sur la route principale, la 541, les gens roulent plus vite que ce matin mais s’écartent bien pour nous dépasser. Les paysages sont un peu différents de ce matin mais toujours aussi beaux. Nous avons chaud, c’est top !
Nous quittons de temps en temps la route passante pour la retrouver peu de temps après. Nous bénéficions de quelques passage à l’ombre, Papa ose même dire : « ça fait du bien un peu d’ombre ».
Nous sommes à Kuleseid pour l’heure du goûter. Allons-nous pédaler jusque Leirvik pour nous poser au camping et peut-être avoir une pièce chauffée pour les chaussures de Lucas ? Nous avons déjà pédalé presque 50 km et il nous faudrait continuer encore 26 km. Ça fait beaucoup quand même. Nous sommes en pleine réflexion quand un local vient à notre rencontre et nous demande si nous avons besoin d’aide. Nous lui demandons s’il connaîtrait un coin sympa pour poser la tente. Il nous indique deux lieux, l’un étant plus proche (mais en s’éloignant un peu de notre route) et sûrement plus tranquille que le deuxième qui propose des spots de barbecue (en ce beau samedi soir, il y aura sûrement du monde). C’est décidé, nous allons tenter le premier.
Nous filons donc faire des courses pour demain (nous serons dimanche, tout sera fermé), prenons le goûter, remplissons nos gourdes et la poche à eau et nous remettons en route.
Nous arrivons rapidement à destination. Papa voudrait être plus près de la mer, il a repéré une belle zone d’herbe plate au bord, alors il cherche s’il y a moyen de descendre mais rien à faire. La pluie n’étant pas annoncée pour la nuit, nous prenons « le risque » de monter la tente à côté de la table sur le dur (elle n’est pas auto-portante et n’est donc pas trop tendue). Ce sera plus pratique et moins humide que dans la partie où les herbes sont hautes.
Il est déjà 19h00 quand nous lançons la préparation du dîner et finissons par aller nous coucher à plus de 21h00. Quelle bonne journée !
Un p’tit bain, pour le chef ! 🙂