10 mai 24 – Haugesund- 10 km (1910 km) – J53

Et oui, juste Haugesund aujourd’hui mais avec 10 km au compteur… Vous vous demandez sans doute pourquoi. Ne vous inquiétez pas, vous allez vite le découvrir…

Ce matin, nous nous levons à 7h afin de dire au revoir à Arild avant son départ au travail. Nous prenons ensuite le petit-déjeuner avec Miriam qui part au travail à 8h. Elle nous a laissé la clé afin que nous puissions partir après elle.

Les enfants négocient pour faire l’école ce soir afin de profiter encore un peu des lego. Pendant ce temps, les parents finissent de tout préparer et chargent les vélos. Les fauteuils étant encore trempés, les enfants doivent mettre leur pantalon de pluie, au grand désespoir de Lucas qui a horreur de ça…

Nous descendons en ville afin de visiter un peu. Premier arrêt à l’hôtel de vill élu le plus bel hôtel de ville de Norvège 2010. Il est entièrement rose. Miriam nous a expliqué hier qu’il avait été construit grâce à une donation d’une riche famille et que la femme avait certainement voulu cette couleur.

Toujours sur les conseils de Miriam, nous montons au sommet d’un pont afin d’avoir une belle vue sur la ville. En effet, nous ne sommes pas déçus !

Vient ensuite le temps de passer au supermarché afin d’avoir d’acheter nos denrées pour le déjeuner, le dîner et le petit-déjeuner de demain. Les parents rentrent donc dans le rema 1000 pendant que les enfants vont à une super aire de jeux se dégourdir les jambes.

Mais voilà que Martin arrive en courant dans le magasin: « Lucas est tombé, il s’est fait mal. Il pleure ! ». Maman va donc le voir pendant que Papa passe à la caisse. Aïe, il se tient le cou. Il est tombé en marchant sur le filet et s’est cogné le dos. Il nous explique que ça lui a secoué la tête et qu’il a très mal. Il semble complètement bloqué dans une position. Maman le masse avec du baume du tigre puis pensant qu’il en rajoute des tonnes, nous nous mettons en route.

Mais les cris ne cessent pas et à chaque trou ou bosse, Lucas crie qu’il a mal. Nous sommes presque à la sortie de la ville… Maman décide de tout mettre sur pause et de se diriger vers l’hôpital afin d’être sûr que ce n’est rien. On ne rigole pas avec le dos et le cou. Une recherche sur google plus tard, nous voilà repartis en sens inverse. En chemin vers les urgences d’une clinique, nous tombons sur l’hôpital de la ville (allez savoir pourquoi, il n’est pas ressorti premier de la recherche). Nous nous arrêtons donc là et nous mettons en quête des urgences.

Nous sommes rapidement pris en charge. Lucas est vu par un médecin qui lui prescrit des radios. Là encore, nous n’attendons pas très longtemps et sommes vite rassurés, rien de cassé. OUF ! Il s’agit donc d’un gros torticolis dû à la chute, il faudra qu’il prenne du doliprane. Surprise, nous n’avons rien à payer, les soins étant gratuits pour les enfants.

Avec tout ça, il est déjà 13h et il serait bien que Lucas reste au chaud pour le reste de la journée. Nous recontactons Miriam mais sans succès et allons donc dans une pizzeria pour déjeuner en attendant sa réponse.

Ding ! Nous avons le go de Miriam pour retourner au chaud chez elle. Nous remontons donc ce que nous avons descendu ce matin et nous installons de nouveau dans ce lieu salvateur. Les enfants jouent au Lego, Lucas se repose de temps en temps sur le canapé, Papa et Maman sont complètement déprimés. Les jours passent et ils croient de moins en moins à la réussite de notre objectif (rejoindre le Cap Nord). Ils en arrivent même à se demander ce qu’ils font là, à quoi bon ?

Arild rentre du travail et sans le savoir, il nous remonte le moral en nous faisant rire de cette histoire. Une petite musique résonne au loin: « le camion de glaces ! ». Martin, très motivé pour en avoir une se précipite dehors ! Nous achetons une boîte et les dégustons en écoutant de la musique norvégienne entrainante diffusée par Arild. Il y en a une sur le même air que la chanson de Patrick Sébastien « pourvu que ça dure ». Il file ensuite à sa sortie kayak.

Papa file faire quelques courses pour ce soir. Miriam rentre juste après. Elle et Maman s’installent sur la terrasse avec une boisson chaude et des dattes enrobées de cacahuètes (juste un délice). Elles discutent de tout et de rien et rigolent en imaginant qu’elle nous laisse seuls à la maison ce soir et qu’elle retrouve la maison en feu à son retour. Cela fait un bien fou à Maman.

Retour de Papa et préparation du gratin de pâtes que nous mangeons à 18h30. Miriam nous a proposé de faire des gaufres pour le dessert et de les déguster avec du brown cheese. Mais avant ça, elle décide d’aller faire une petite balade à pied. Papa l’accompagne pendant que Maman reste avec les enfants. Ils font plusieurs parties d’idiot et Martin et Lucas continuent leurs nombreuses constructions lego. 

Papa et Miriam montent jusqu’au Vardafjellet Ils ont une très belle vue sur la ville !

A leur retour, Miriam veut lancer les gaufres mais impossible de remettre la main sur l’appareil. C’est sa mère qui vient à notre rescousse, à vélo depuis le bas de la ville !

Martin s’essaye à la réalisation et nous dégustons tous nos bonnes gaufres, un délice. Nous essayons le mélange brown cheese, beurre et confiture, ce n’est pas mauvais du tout. Papa  ose en prendre avec du beurre, pâte à tartiner et brown cheese, pas mal non plus.

Les adultes prennent ensuite un verre de myrtilles vodka (myrtilles avec du sucre, macérées dans de la vodka), ce n’est pas si fort que ça !

Nous faisons ensuite une dernière partie d’idiot tous ensemble et il est déjà 22h, dodo !!!!

Le moral est un peu remonté en cette fin de journée, mais il nous faut avouer que nous commençons de plus en plus à avoir du mal à encaisser les « coups durs ». Difficile de relativiser et de prendre la vie du bon côté, même si « ça pourrait être pire ». Espérons que nous avons terminé notre tournée des urgences…