28 mars 24 – De Monthermé à Haybes – 41 km (445 km) – J10

Maman a plutôt bien dormi par contre Papa a entendu du bruit aux alentours de 3h00 du matin. S’inquiétant pour les vélos, il n’a pas fermé l’oeil jusque 5h00. Heure à laquelle il a commencé de pleuvoir, vu qu’il n’entendait plus rien, il a fini par se rendormir…

D’ailleurs, à 07h15, le réveil sonne et la pluie tombe toujours. Mais quelle chance, nous nous levons et elle s’arrête ! Il ne fait pas bien chaud pour autant (même si le soleil fait son apparition de temps en temps). Tant pis pour le monde qui passe, ce matin, le petit-déjeuner c’est dans la tente, au moins nous sommes à l’abri du vent.

Décollage toujours aux alentours de la même heure que d’habitude mais ce matin, nous n’avons pas fait d’école. Ce sera pour plus tard. A peine le temps de monter sur les vélos que la pluie fait son retour. Zut de zut !

Heureusement, cela ne dure pas très longtemps. Nous continuons de suivre la Meuse dans ses  moindres méandres, et ils sont amples, de même que la vallée est toujours aussi étroite ! Le soleil accepte de pointer le bout de son nez mais ne reste jamais très longtemps. Ne nous plaignons pas, il ne pleut pas !

L’arrivée à Revin se fait via un petit tunnel partagé avec les bateaux. Nous filons faire des courses pour ce midi puis nous mettons en quête d’un endroit abrité du vent pour déjeuner. C’est loin d’être une mission facile ! Tentative à la gare SNCF, mais les salles sont fermées. Papa finit par s’agacer et se remettre en route !

Mais Maman ne désespère pas et s’arrête près d’une halle de pétanque pour demander s’il est possible de pique-niquer à l’intérieur. Il y a foule, la personne au bar, qui est en fait le président du club de pétanque, lui dit que c’est impossible car il y a un tournoi et ils attendent une soixantaine de personnes. Tant pis, nous aurions été bien ici… C’est là qu’une dame intervient et lui dit d’attendre 2 minutes. Puis c’est le vice-président qui arrive et qui lui dit de se poser dans un coin sur une table. Quel soulagement ! Maman file appeler Papa et nous prenons donc le déjeuner au club la Fanny Revinoise.

Nous décidons de nous offrir un café pour le dédommagement mais le vice-président nous l’offre, il offre aussi des barres chocolatées aux enfants. Quelle gentillesse ! Nous discutons un peu avec la personne qui nous a permis de rester (la femme du vice-président), elle est d’une bienveillance qui nous donne chaud au coeur. Elle nous explique que son fils handicapé fait du tricycle et qu’elle aurait aimé avoir le même vélo que nous pour le promener dans sa jeunesse.

Nous laissons donc ces bonnes personnes à leur tournoi et reprenons notre itinéraire sous le soleil ! En fait, ce n’est pas compliqué, dès que nous nous arrêtons, le soleil file se cacher. Dès que nous repartons, il refait son apparition !

Traversée de la Meuse sur un pont longeant celui de la voie de chemin de fer et nous continuons d’avancer.

Les oies sont toujours de la partie, elles sont nombreuses tout le long de la Meuse. Depuis que Dominique nous a raconté que des personnes s’étaient faites attaquer, nous faisons attention.

Petite pause à Fumay pour du français, forcément vous vous en doutez, nous nous asseyons et le soleil se cache peu de temps après (il est pénible celui-là !). 

Au moment de partir, un cycliste arrive. C’est quelqu’un du coin, adepte du voyage à vélo lui aussi. Nous discutons un peu puis nous nous remettons en route. Il nous faut trouver où dormir ce soir.

Papa commence à avoir froid et il est bientôt 17h00. Nous sommes à Haybes, le camping municipal est fermé mais nous tentons d’appeler tout de même la mairie. Nous obtenons le droit de nous installer pour la nuit ! Bon, il n’y a ni eau ni sanitaire, mais nous pourrons monter la tente de suite et être tranquille demain matin. Pour l’eau, nous tapons à une maison non loin, pour les toilettes, ce sera dans la nature, un peu comme d’habitude.

Nous profitons des derniers rayons du soleil pour une séance de mathématiques / écriture du blog. 

Il est rapidement 18h00, soit l’heure de dîner (oui, comme les poules). Avec le vent qui souffle, nous nous mettons à l’abri dans la tente. Lavage de dents, vaisselle, fin du blog et un bon dodo bien mérité.

Demain, c’est de nouveau de la pluie qui est annoncée. Mais la nuit prochaine, nous devrions être au sec chez une warmshower… en Belgique ! Dans l’ensemble, la journée a été bien meilleure que celle d’hier, le moral des troupes est remonté en flèche ! Martin disait tout à l’heure sur le vélo : « pourquoi se plaindre de la météo Maman ? Nous sommes en vacances, nous devons en profiter ! ». Que tout le monde en prenne de la graine ! (Maman la première !)