22 mars 24 – De Baudonvilliers à Beauzée-sur-Aire –  45 km (185 km) – J4

Levés comme d’habitude, la nuit a été très tranquille. Petit-déjeuner comme d’habitude aussi… Il semblerait que la routine commence déjà à s’installer. Le soleil tarde à pointer le bout de son nez, la faute à un nuage. Du coup, nous tardons un peu à tout finir de ranger. Mais bon, à plus ou moins 10h30, nous sommes partis.

Nous avançons dans le village et entendons des coups de klaxon. « Ah ! C’est le pain ! » dit Papa. Et effectivement, c’est la boulangère avec sa camionnette. Quelle chance, nous aurons une baguette pour ce midi.

Dans le même temps, Monsieur le Maire arrive à la mairie. Nous voyant dans la rue, il s’arrête discuter, nous demande comment s’est passée notre nuit et nous propose un café ! Impossible de refuser. Nous voilà donc à la mairie à discuter avec Marc en partageant une boisson chaude.

C’est finalement à 11h20 que nous nous remettons en chemin. Nous suivons des départementales. Ça monte, ça descend mais c’est beau et nous préférons cela au canal d’hier.

Un étang avec une table se présente à nous, il est l’heure de déjeuner. Nous sautons sur l’occasion. Nous piochons dans toutes nos victuailles: saucisson, carottes, concombre, fromage… Un vrai festin !

Et comme vous vous en doutez, petite séance d’école en prime !

Nous repartons au milieu des champs de colza. Des montagnes russes mais ça monte plus que ça ne descend. C’est un peu rude après la pause déjeuner.

Martin et Lucas ont déjà échangé leur livre ! Ils les ont dévorés. Ils voudraient les garder jusqu’à la fin du voyage (tout en en rachetant d’autres). Si ça continue, nous allons pouvoir nous transformer en biblio-vélo !

Petite pause grignotage un peu après 15h, 14km supplémentaires d’avalés ! Nous sommes en forme ! Ah mais non, nous avions surtout le vent dans le dos ! Ravitaillement en eau à la mairie de Condé-en-Barrois et c’est reparti de plus belle !

Nous ratons un embranchement, il faut dire que ce ne devait pas être une route mais plutôt un chemin. Nous arrivons donc à l’entrée de Rembercourt-aux-Pots. Quelle bonne idée de nous être trompés, cela nous permet de découvrir sa nécropole nationale. Elle regroupe les tombes de 5510 français décédés lors de la première guerre mondiale et deux ossuaires accueillant 3400 corps. Juste à côté, nous pouvons voir aussi une zone réservée aux 4976 soldats allemands.

OsmAnd nous propose un gros chemin, nous tentons le coup mais faisons vite demi-tour. Le revêtement n’est pas tassé du tout, il va nous falloir un temps fou pour atteindre notre  « destination » du jour.

Quelques champs de colza et éoliennes plus tard, nous arrivons à Beauzée-sur-Aire. Nous cherchons donc de l’eau et nous mettrons ensuite en quête d’un endroit où nous poser en dehors du village.

Un petit garçon nous observe par sa fenêtre. Il finit par sortir avec son grand-père. Nous demandons donc de l’eau et nous renseignons sur la sortie du village. « Oui, ça peut être bien, mais il y a une porcherie. Donc, en fonction du vent… ». Inutile d’en dire plus, cela risque de ne pas être génial. Il finit par nous proposer de camper sur une de ses parcelles au bord de la rivière. Nous acceptons avec plaisir et filons voir l’endroit.

C’est vraiment loin des habitations mais pas évident de trouver un endroit pour planter la tente. Après un tour de repérage, Papa déniche un petit coin, ça fera l’affaire. Il est déjà tard et il est vraiment temps de nous poser.

Nous installons la tente et le tarp (la pluie étant annoncée pour cette nuit et demain). Les enfants  font un peu de français avec Maman pendant que Papa prépare à manger puis nous dînons mais un peu trop tard. Nous prenons note pour les prochaines fois, s’arrêter à 17h30, c’est vraiment juste…