09 août 23 – De Brethenay à Colombé la Fosse – 44 km (278 km) – J7
Hier soir, nous avions décidé de mettre le réveil un peu plus tôt que d’habitude afin de ne pas laisser trop longtemps les tentes à la vue de tous. C’est donc vers 7h00 que nous émergeons, du moins les parents, les enfants étant encore dans les bras de Morphée. La première est vite pliée, pour la deuxième, une partie de la fratrie s’est levée, reste Lucas qui d’un coup se plaint d’un mal de cou (certainement un torticolis). Du coup, il est très dur à sortir de la tente. Pas facile quand on souffre…
Tant bien que mal, il se lève. Mais il a mal et a le cou bien coincé. Nous lui donnons donc un doliprane pour le soulager un peu. Puis petit-déjeuner terminé, nous finissons de tout ranger et nous dirigeons donc vers le canal. Ce coup-ci, ce sont bien nos derniers kilomètres.
Fontaine de Riaucourt hors-service pour remplir les gourdes, nous tapons donc à une maison pour obtenir le précieux liquide. Même s’il faut le dire, vu la chaleur qu’il fait, nous ne buvons pas beaucoup… Nous montons vers Bologne pour faire quelques courses. Pendant ce temps, les enfants ont trouvé des petits bouts de métal et jouent au jeu des bûchettes.
Lucas a beaucoup de mal ce matin. Depuis le début, nous avons remarqué que le départ est toujours difficile puis d’un coup, ça va mieux… Alors nous tentons de le réconforter (avec plus ou moins de succès). Nous traversons des petits villages un peu déserts, mais avec quelques maisons en travaux tout de même, pour atteindre Meures où l’une des grosses côtes de la journée nous attend.
Aucun problème pour Martin et Kyan qui filent devant. Lucas est aidé par Richard avec le tire-vélo. Nous arrivons plutôt facilement à Sexfontaines.
Quelques bonbons plus tard, une descente nous tend les bras mais le vent vient nous ralentir et nous empêche d’en profiter pleinement !
Après une vingtaine de kilomètres, la pause pique-nique nous permet de nous reposer un peu. Avant de repartir de plus belle. La journée n’est pas facile comparée au canal, mais le changement de paysage nous ravit.
Mais voilà le moment fatidique (sauf que nous ne le savons pas encore), allons-nous prendre ce petit raccourci qu’osmAnd nous recommande et qui nous fait gagner deux kilomètres ? Le chemin a l’air bien car goudronné, nous nous engageons donc dessus…
Mais le goudron disparaît… Puis nous nous rendons compte que nous n’allons pas dans la bonne direction. Nous avons dû louper un embranchement… Demi-tour !
Euh… C’est ça le chemin ??? C’est genre une blague ???
Et bien ce n’est pas fini. Le chemin descend brusquement pour remonter de plus belle ! Nous voilà obligés de pousser ! Et Lucas qui chute par dessus le marché (lui qui n’avait déjà pas trop le moral aujourd’hui, c’est le bouquet !). Heureusement des affûts sont là pour nous changer les idées.
Nous continuons encore un peu dans l’herbe (je vous passe les mots employés par certain(e)s) et retrouvons un chemin (digne de ce nom) puis la route pour nous rendre à Colombey-les-Deux-Eglises et faire un coucou au Général de Gaulle (et accessoirement, prendre le goûter, car avec tout ça, le temps passe).
Encore une dizaine de kilomètres… Nous n’en voyons plus le bout… Seul Martin semble être en pleine forme ! Nous descendons, montons, descendons, traversons des vignes, jusqu’à atteindre notre destination du jour : chez tata Monique et tonton Pierre à Colombé la Fosse. Et oui ce soir nous dormons dans une vraie maison avec des vrais lits. Quel bonheur !
Nous sommes tous heureux d’être enfin arrivés. Une pause pour boire un coup et Monique propose aux enfants un tour de Gator. Ils sont comme des dingues et ne sont plus du tout fatigués d’un coup.
S’en suit une belle soirée qui nous change de notre routine. Nous nous couchons un peu tard, mais ce n’est pas grave, nous ne les voyons pas tous les jours. Nous devrions être à Troyes dans deux jours, encore environ 70 kilomètres et nous nous reposerons pour le week-end.