10 mars 20 – De Sant Esteve de Palautordera à Sant Hilari Sacalm – 44 km (10421 km) – J342
Nous avions mis un réveil histoire de ne pas partir trop tard. Une fois de plus, Victor nous gâte. Il est allé à la boulangerie et nous a acheté des croissants ! Nous prenons un bon petit-déjeuner pour bien commencer la journée.
Nous sommes prêts relativement rapidement. Nous disons au revoir à ses parents et Victor nous accompagne sur les premiers kilomètres, jusqu’à la route principale.
Ce n’est pas sans tristesse que nous lui disons au revoir. C’est bien à chaque fois le moment le plus difficile…
Et nous voilà partis sur cette route passante… Ce n’est pas des plus agréables mais globalement, les conducteurs font attention à nous. Reste une question, montagne ou vallée ? Avant de nous quitter, Victor nous a reconseillé la montagne (surtout qu’il fait beau). Papa veut passer par là… Maman se laisse convaincre. Ce sont donc un peu plus de 800m de dénivelé qui nous attendent aujourd’hui. Pour couronner le tout, nous coupons par Breda, ça nous rajoute encore quelques mètres de montée… Mais cela nous permet de quitter plus rapidement la route. L’un dans l’autre… Nous nous demandons tout de même si nous allons bien nous en sortir, ça fait un bail que nous n’avons pas fait de dénivelé !
L’ascension jusqu’à Breda se passe bien, c’est tout doux, il y a même un début de piste cyclable. Nous achetons du pain puis continuons notre route.
Ça monte toujours doucement. Nous commençons à nous dire que nous allons vraiment en ch… les derniers kilomètres ! Comme en bas, les conducteurs sont au top, ils ne nous serrent pas et attendent la fin des virages pour nous doubler. Nous avons un château en visibilité depuis un petit moment mais notre route bifurque, nous ne passerons pas à côté.
Pour le déjeuner, nous faisons halte à Arbucies. Faute de trouver des jeux, nous nous posons à une aire de sport. Chips, pain, jambon, fromage… Miam !
Il nous reste un peu plus de 11 kilomètres et environ 600 mètres de dénivelé, ça va piquer. Nous pensons mettre entre 2h30 et 3h00. Le genou de Maman est un peu douloureux, ça ne va pas nous aider ! A peine sortis de la ville, nous sommes arrêtés par un automobiliste. Il nous demande où nous allons. Il nous explique que c’est beaucoup trop pentu pour nous, et très fréquenté, qu’il vaudrait mieux passer ailleurs. Nous lui disons que nous voulons rejoindre les villes suivantes. Il abdique et nous dit que si nous voulons passer par là, libre à nous. Voilà qui met en confiance… Qu’est-ce que c’est que cette ascension ? Est-elle si horrible ?
Bref, nous ne baissons pas les bras (surtout pas avant d’avoir vu l’obstacle) et continuons. C’est vrai que c’est raide, mais bon, nous avons déjà fait pire.
Nous faisons quelques pauses, surtout pour ménager le genou de Maman. Au final, nous mettons un tout petit peu plus de 2h00 ! Parfait ! Nous sommes fiers de nous pour le coup, nous ne sommes pas complètement rouillés. Nous voilà à Sant Hilari Sacalm, la ville porte bien son nom, y arriver ça calme (oui, elle est nulle mais il fallait la faire…). Ici aussi, il y a des traces du référendum… Sur les murs, il y a pas mal d’illustration (promis, nous prendrons des photos).
Nous prenons le goûter sur une aire de jeux. Maman fait quelques courses pour ce soir, quelle joie de pouvoir manger des yaourts même en bivouac.
Reste à trouver où nous allons poser la tente. Nous allons remplir nos gourdes à une aire de camping-car. Il y a un petit coin avec de l’herbe et des tables, on ne devrait pas nous poser de problèmes ici. Il n’est que 17h30 mais il ne fait pas chaud. Nous montons vite la tente et préparons le dîner. Pendant ce temps, les enfants jouent dans la terre puis aux Lego dans la tente. Nous sommes à côté de le plus grande baldufa (toupie ?) du monde.
Nous dînons et sommes presque prêts à aller nous coucher quand un homme arrive. Il nous explique que ça fait 4 fois qu’il nous voit et qu’il a décidé de venir nous parler. Nous avions déjà échangé avec lui Dimanche quand nous faisions la pause midi sur l’aire de jeux. Il s’appelle Kim et est scotché par ce que nous faisons. Il nous a vu dans la montée aujourd’hui et a vu notre tente depuis son camion en passant sur le parking. Incroyable ! Nous papotons un petit moment, il nous demande si nous allons écrire un livre. Nous lui donnons l’adresse du blog. Il repart ensuite vers son camion. Il revient un peu plus tard en nous proposant de nous donner de l’argent au cas où nous en aurions besoin. C’est vraiment gentil de sa part mais nous déclinons son offre. Nous lui faisons des grands signes en le regardant partir. Nous avons tous le sourire !
Voilà, il est l’heure d’aller se coucher !
Vous êtes vraiment accroc au camping en fait. Vous arrivez chez vous à Saint-Hilaire et vous continuez de monter la tente pour dormir ! 🙂
C’était le plan… Mais Corona est arrivé…