28 janvier 20 – Du PK 28 (RC B) à Rio Grande – 52 km (9549 km) – J300
Nous pouvons dire une chose, le bruit du vent ne nous a pas empêché de dormir ! Nous nous réveillons tranquillement, pour une fois, Maman a moins de mal à se lever que Papa (chose rare qui mérite d’être dite…) !
Martin prépare le feu avec Maman, Papa commence à ranger et tente de lever Lucas. Nous prenons le petit-déjeuner au soleil et à l’abri du vent. Il fait bien chaud mais attention, dès que nous sortons de l’abri, ça caille sévère !
Tout est vite plié, nous dédicaçons la bouteille laissée par Miguel et nous mettons en route. Ça se confirme, au vent, il fait très froid ! Il est glacial ! Mais il nous pousse fort, qu’est-ce que c’est agréable !
Fait marquant, ici, ce ne sont pas des villes qui sont fléchées sur les panneaux mais des estancia. Et la plupart sont à plus de 40 kilomètres !
Nous savourons les derniers kilomètres de ripio et de tranquillité. La route tourne, nous nous retrouvons avec le vent de profil, encore une fois, c’est impressionnant comme il nous chasse de la route ! Mais nous tenons bon. Il ne nous reste plus que quelques kilomètres avant l’asphalte et déjà, nous apercevons Rio Grande au loin…
En passant devant une estancia, Papa a l’impression d’être en Norvège…
Petite déception au kilomètre 0, il n’y a pas de panneau ! Il nous faut affronter le vent sur environ 4 kilomètres alors pour commencer, nous faisons une pause au poste de police. Quelle bonne idée nous avons eue ! Nous sommes accueillis avec des viennoiseries !
Vu comme nous tenons sur nos vélos en repartant, nous pensons mettre environ 1 heure pour passer les quelques kilomètres difficiles. Mais au final, nous ne nous en sortons pas si mal ! Au passage d’un pont, il nous faut tout de même marcher, même en poussant, la traversée n’est pas simple ! Par contre, dès le premier virage à droite, le vent repasse dans notre camp et là, nous avons l’impression de voler (mais repartir va être très difficile…) ! Nous entrons en ville, la traversée de la zone industrielle est longue et inintéressante à souhait…
Nous nous arrêtons à la première boulangerie-café que nous trouvons pour manger, quelques sandwichs, des milk-shakes et des cafés (qui a dit que le cycliste mangeait équilibré ?). Il y a du wifi, nous cherchons où dormir. Une chose est sûre, il n’y a pas grand chose ici… Nous tombons sur un appart-hôtel sur AirBnB, pourquoi pas… Nous le localisons sur OsmAnd et décidons donc d’y aller directement pour éviter les frais. En chemin, nous nous arrêtons voir une auberge de jeunesse mais tout est vieux et les lits sont pourris. A l’appart-hôtel, il n’y a personne, zut ! Nous retournons donc à la boulangerie mais en faisant un arrêt dans un autre hôtel, plus de place. Bon… Nous tentons finalement un troisième hôtel, mais il s’avère être très chic et beaucoup trop cher pour nous ! Nous voilà donc à la boulangerie, nous prenons l’appart-hôtel pour deux nuits (vu le vent annoncé, il nous semble mieux d’attendre un jour et en plus, cela va nous permettre de nous reposer un peu). Nous attendons donc une réponse pour savoir si nous pouvons y aller de suite mais la personne nous dit de patienter un peu. Tant pis, nous aurions bien aimé nous poser de suite !
Nous en profitons pour aller chercher un nouveau réchaud. Ce n’est pas chose aisé au final. Un premier magasin va en recevoir la semaine prochaine (nous ne serons plus là), un deuxième n’a que des modèles énormes comme celui qu’avait Lucas et qui nous avait bien fait rire. Un troisième en a mais ils sont chers… Nous allons réfléchir un peu mais nous allons peut-être faire avec notre réchaud à bois jusqu’à Ushuaïa…
Enfin, nous avons une réponse pour le logement, nous pouvons aller à l’appartement. Enfin ! A notre arrivée, il n’y a personne… Mais nous n’attendons pas longtemps. Nous nous installons, il est déjà 18h00 ! Il fait bon à l’intérieur, cela nous fait du bien !
Nous larvons un peu, Papa ressort faire des courses pour le dîner. Courgettes, milanesa et sauce curry, que ça fait du bien ! Les enfants ne demandent pas leur reste pour aller se coucher, les parents restent un peu éveillés puis font de même. Demain, nous pouvons dormir !