26 janvier 20 – Du PK 80 (Y85) à Pampa Guanaco – 56 km (9439 km) – J298
La nuit a été difficile pour Lucas de nouveau… Il commence à tousser, a le nez bouché, du coup, ça l’embête pour dormir… Mis à part ça, la nuit a été très calme. Quand le réveil sonne à 06h00, les parents décident de le décaler de 30 minutes.
Nous nous levons et prenons le petit-déjeuner. Le soleil est un peu timide mais nous mangeons dehors. Nous plions tout et sommes prêts à partir à 09h30. Nous quittons les arbres qui nous ont bien abrités. Ils ont beaucoup de mousse un peu sèche sur eux, peut-être un parasite…
Pas très loin sur la route, nous passons un monument historique, la draga aurifera, qui servait à la recherche d’or. Elle est bien surveillée par les guanacos.
Nous faisons une halte au parador Russfin, 5 kilomètres plus loin. Nous récupérons de l’eau et réussissons à acheter du pain et des fruits. Ce sera toujours ça pour les prochains midis. Il y a un hôtel et une pompe à essence, mais c’est surtout une scierie et menuiserie. Ils font des planches et des meubles en utilisant les arbres de la forêt voisine, des lengas. Quand nous regardons le paysage, nous voyons bien qu’ils ne chôment pas…
Nous nous remettons en route accompagnés de quelques gouttes de pluie. Elle s’intensifie suffisamment pour nous faire mettre nos vêtements imperméables. Les gouttes sont froides ! Au final, à peine habillés, la pluie cesse… Nous passons une lagune où vivent des flamands roses puis c’est le désert, les oiseaux, les guanacos et deux petits renards gris.
Le vent nous aide moyennement aujourd’hui, il nous pousse plutôt au milieu de la piste. Heureusement qu’il y peu de circulation. Nous atteignons une zone d’arbres nous permettant de nous abriter et de nous reposer un peu, pédaler sans vent latéral, c’est tout de même plus facile !
Le décor alterne ensuite entre arbres et herbes, la route monte et descend, c’est plus ou moins raide. Dans les descentes, il nous fait être prudent, le vent nous chasse. Maman est même obligée de freiner !
Nous profitons d’un endroit abrité du vent pour faire la pause déjeuner. Le repas est vite avalé, œufs, pains, pommes et bananes. Voilà qui est peu, mais ça nous suffit. Au pire, nous pourrions sortir le réchaud pour nous faire de la polenta.
Nous passons une estancia. Il y en a quelques unes depuis Porvenir, elles sont généralement énormes. Puis la route est bétonnée ! Tiens, on nous aurait fait une bonne surprise ? Mais non, la fin du béton est annoncée juste après le nouveau pont. Dommage 🙂
De nouveau, le désert… Il y a de plus en plus de guanacos. Mais comme toujours, ils s’enfuient dès que nous approchons !
Le vent est maintenant vraiment de 3/4 face, avancer devient difficile et fatigant. D’ailleurs Maman a les jambes toutes molles d’un coup. C’est peut-être la faim ou juste un coup de moins bien. Allez savoir… Toujours est-il que ces derniers kilomètres sont durs ! Nous voulions essayer de rejoindre la frontière, mais ce ne sera pas possible… En attendant, Martin et Lucas se reposent !
Cela fait plusieurs kilomètres que nous voyons les maisons et enfin nous y sommes, Pampa Guanaco ! Il n’y a que quelques maisons, et un petit aérodrome, en maintenance. Arrêt chez les carabineros pour récupérer de l’eau et demander où nous pouvons passer la nuit. On nous indique une maison abandonnée à la sortie du pueblo. Papa a sa béquille qui a cassé, il peut encore mettre son vélo dessus, tout va bien…
Nous roulons jusqu’à la maison, elle sera parfaite pour ce soir ! Elle a juste un petit problème de niveau. Pour le goûter, les parents se font un café. Il va être temps de nettoyer le réchaud. Papa s’y attelle mais impossible de sortir le câble de nettoyage, il est comme soudé au conduit d’arrivée. Et pire, l’essence ne passe maintenant plus du tout ! Voilà que nous n’avons plus de réchaud ! Aïe, la poisse ! Nous sortons notre plan B, le réchaud à bois. Il fallait bien qu’il serve. Dans notre malchance, nous avons de la chance, il y a du bois bien sec ici !
Un bruit survient, c’est un petit avion qui arrive et se pose sur le petit aérodrome. Il sert donc vraiment !
Nous prenons le dîner puis allons nous coucher. Il est déjà presque 22h00, nous avons pris du retard à cause de nos déboires !
A chaque fois que je retrouve vos récits, j’ai l’impression de lire un roman d’aventure, enrichi de subtilité, de véracité et quelquefois de douceur avec la nature et la population rencontrée pendant votre voyage. Votre Blog est une source d’informations pour les futurs baroudeurs et nous permet de garder le cap dans votre aventure humaine. Sans doute parce que votre périple fait toujours appel à notre imagination, nos fantasmes imaginaires et à nos rêves d’enfants. Je suis subjugué par votre courage et votre remise en cause permanente devant les obstacles qui peuvent se hisser sur votre route. Un grand merci de nous faire partager votre odyssée et bonne continuation à vous quatre au Chili. Prenez bien soin de vous !.
Merci beaucoup ! Contents de savoir que ça plaît 🙂 Nous sommes vraiment touchés par ton commentaire !