17 décembre 19 – De Don Arturo au Rio Baker- 49 km (8105 km) – J258
La nuit ne s’annonçait pas très bonne vu le relief du terrain et pourtant, nous n’avons pas si mal dormi. Avoir les jambes relevées a même fait du bien à Maman !
Papa se lève pour aller préparer le petit-déjeuner. En attrapant les sacoches rouges, il se rend compte qu’il a deux rayons cassés sur sa roue avant. Zut de zut ! Voilà qui n’était pas prévu au programme.
Nous allons tout de même prendre le petit-déjeuner, nous verrons cela après. Pour changer, nous avons droit à une nouvelle crise de Lucas. Décidément, cette journée commence bien… Nous mangeons puis nous préparons. Nous achetons des pains et la propriétaire nous en donne tout un sac de plus pour les enfants ! Super !
Cette journée ne devrait pas être des plus difficiles, il n’y a pas beaucoup de dénivelé sur les prochains kilomètres, la réparation de la roue attendra. Nous prenons le départ au sec.
Mais rapidement, le temps change et voilà des gouttes d’eau qui tombent. Nous sortons les vestes de pluie mais rien de plus. Nous espérons que cela ne va pas durer…
Bon, c’est raté. Les petites gouttes deviennent des grosses gouttes. Ça mouille ! Nous mettons les pantalons, les sur-chaussures et les ponchos. Les enfants ne sont pas contents du tout, mais c’est soit ça, soit être trempés !
Pour couronner le tout, la piste n’est pas bonne du tout. Il y a énormément de terre et de cailloux. Nous n’avançons vraiment pas vite… Nous ne pouvons même pas profiter du paysage. Bref, rien de bien agréable…
Nous traversons un petit bois. A chaque fois, nous entendons taper dans les arbres, ce sont des pics rouges (woodpecker). Ce coup-ci, ils sont très bas dans l’arbre au bord de la route. Maman s’arrête et s’apprête à les prendre en photo. Manque de chance, c’est à ce moment là qu’un groupe de motards passe ! Les oiseaux remontent plus haut dans l’arbre.
C’est toujours sous la pluie que nous progressons. Avec tout ça, nous ne prenons pas vraiment le temps de manger. Nous faisons rapidement une petite pause sous des arbres pour manger un paquet de biscuits et pour que les enfants se dégourdissent un peu les jambes.
Il devrait y avoir un camping pas mal dans le coin. Peut-être allons nous nous y arrêter. Nous n’avons pas beaucoup avancé mais nous en avons marre. Un néo-zélandais, Jason, nous double, lui aussi cherche un camping. Nous en passons un qui est fermé et ne voyons pas celui que nous cherchions. Tant pis, nous allons continuer. Nous devrions pouvoir bivouaquer au bord du rio.
Encore quelques kilomètres et la piste devient meilleure. C’est déjà ça de gagné.
Nous voilà au niveau du rio. Nous retrouvons Jason. L’emplacement fera l’affaire. Edson doit être 5 kilomètres plus loin. Il est sensé y avoir une maison qui peut servir d’abri. Nous restons ici, nous sommes trop crevés pour aller plus loin. Nous montons la tente et le tarp. En discutant avec Jason, il nous apprend qu’il n’y a plus de place pour la traversée du lago del desierto pour le 26. Il reste les 21, 23 et 28… Sachant qu’il nous faudra au moins 3 jours pour rallier El Chalten, nous ne savons pas trop ce que nous allons faire. Nous ne sommes pas très enchantés à l’idée de passer plus d’une semaine à Villa O’Higgins pas plus que de passer Noël vraiment au milieu de nulle part et de ne pas pouvoir prendre un jour off à l’occasion… Bref, nous verrons une fois sur place !
Nous prenons rapidement le dîner et allons nous coucher en espérant que demain sera un jour meilleur.