25 novembre 19 – De Chaitén au Pont Yelcho – 47 km (7273 km) – J236
Cette nuit, le vent a soufflé très fort et il a énormément plu. Au final, il y avait beaucoup de bruit dans la prison mais nous étions bien mieux ici qu’au camping ! Ce matin, il pleut encore mais pas énormément. Avec le vent nos vêtements ont un peu séché, c’est toujours ça de pris.
Nous prenons le petit-déjeuner et nous préparons, Edson est prêt avant nous et il nous attend, comme hier. Il y a une accalmie, nous en profitons pour partir. Aujourd’hui, nous mettrons les ponchos aux enfants, au moins, ils seront à peu près au sec ! Quand nous sortons de la prison, nous découvrons qu’un couple a dormi dans un van juste devant. Nous les saluons puis partons faire quelques courses au supermarché. Nous nous faisons un petit plaisir, deux tablettes de chocolat aux cacahuètes.
Nous roulons sans voir grand chose aux paysages, pourtant, le peu que nous voyons est très beau. La pluie va et vient, plus ou moins forte. Puis en fin de matinée, elle ne s’arrêtera plus jusqu’au coucher…
Juste avant El Amarillo, nous rattrapons la brésilienne que nous avions croisée à Bariloche. Elle est accompagnée d’un autre brésilien qu’elle a rencontré à Puerto Montt. Ils sont allés à Chiloe tous les deux et sont arrivés en bateau ce matin. Ils n’ont quasiment aucun équipement pour la pluie et espèrent aller beaucoup plus loin que nous aujourd’hui pour être à la Junta demain. Peut-être les reverrons-nous ce soir s’ils s’arrêtent avant.
De notre côté, nous faisons notre pause déjeuner dans un arrêt de bus. Il ne fait pas chaud mais ça fait l’affaire.
Nous reprenons notre route sous la pluie. Elle est forte. Heureusement, la montée est douce, nous avançons rapidement. Nous devrions voir des montagnes enneigées et des glaciers autour de nous mais ne voyons rien. Tout ce que nous pouvons dire, c’est que c’est bien vert autour de la route ! Nous voyons des pêcheurs dans la rivière, ils ont de l’eau au-dessus des hanches. Quelle idée de pêcher par ce temps là !
Nous atteignons le pont Yelcho. Nous y retrouvons les deux brésiliens. Edson n’est pas très emballé à l’idée de camper là. Certes, c’est à peu près à l’abri (le pont ne présente qu’une voie, la bonne idée…) mais c’est très humide, le sol est bien trempé. Il veut aller jusqu’à un camping abandonné 13 kilomètres plus loin. Le soucis pour nous, c’est qu’il n’y a qu’un seul abri pour une tente et que la notre ne rentrera sûrement pas. Ici, ça passe à peu près. Nous décidons donc de rester là. Edson repart mais nous le reverrons certainement !
Nous aidons à faire partir le feu, ça nous prend un sacré moment avec le bois trempé, mais c’est un succès. Il sert surtout à faire un peu sécher les vêtements et les chaussures. Pendant ce temps, Martin a couru partout, il est trempé alors qu’il était descendu sec du vélo. Nous montons la tente et préparons le dîner. Les enfants jouent aux Lego dans l’abside. Nous prenons ensuite le dîner à l’intérieur puis filons nous coucher.