17 novembre 19 – Puerto Montt – J228
Tout d’abord, nous souhaitons un joyeux anniversaire à Thibault !
Grasse matinée ce matin, en plus, il pleut des trombes d’eau dehors… C’est sûr, nous sommes en Patagonie ! Nous prenons le petit-déjeuner bien à l’abri.
Nous nous occupons tout en restant à l’intérieur. Les enfants jouent aux Lego, regardent la télévision. Papa lave le tapis de sol en vue de le réparer (il y a beaucoup de trous). Maman met à jour la carte. A midi, il pleut toujours, Maman regarde sur gmaps s’il y a une pizzeria ouverte pas loin et trouve son bonheur ! Elle part donc en mission pour en ramener une. En deux minutes, elle est trempée et pas de chance, c’est fermé ! Pfff… Elle rentre bredouille et mouillée jusqu’aux os.
Nous décidons de faire un reste d’un paquet de pâtes. Au moment de passer à table, Lina nous propose de manger des légumes, de la viande et du riz avec nos pâtes, c’est délicieux ! Nous sommes gâtés !
Papa répare le tapis avec du seamgrip pendant que les enfants regardent un dessin animé, puis essaye un recollage des attaches de sacoches cassées.
La pluie cesse enfin. Nous décidons d’aller au mall (il est ouvert le dimanche), nous avons pas mal de choses à acheter : une veste pour Maman, des lunettes et un pantalon pour Lucas et des chaussures pour Martin et Lucas. Nous prenons tous les vêtements de pluie au cas où. Nous allons pour partir quand Juan nous dit qu’il va nous déposer là-bas. C’est super sympa de sa part !
Les 2 kilomètres sont rapidement faits en voiture. Nous sommes déposés juste devant une caserne de pompiers. Un camion tourne, nous allons le regarder de plus près. Un pompier nous invite à monter à bord ! Les enfants sont contents mais au final déçus, ils pensaient aller faire un tour (comme en Equateur).
Papa et Martin vont acheter du talc pour la réparation de la tente, et du gel hydroalcoolique pour contrer les méchants virus locaux. Maman et Lucas les attendent dehors, Lucas étant assis par terre. Un homme passe et revient vers eux en leur offrant deux petits paquets de biscuits. Ont-ils l’air de clochards ? Si oui, ce n’est pas grave, Lucas avait faim de tout façon.
Nous entrons ensuite dans le mall. Il y règne une ambiance de Noël alors que nous ne sommes que mi-novembre. C’est un centre commercial comme chez nous, des magasins et beaucoup de monde ! Nous y trouvons des lunettes, une veste et des chaussures ! Par contre, pour le pantalon, c’est raté. Tout est prévu pour des enfants ayant un ventre énorme !
Un tour en voiture de pompiers et nous sortons !
Dehors le soleil s’est déjà caché mais le ciel s’est un peu dégagé. Nous pouvons admirer la baie.
Nous faisons une pause sur le chemin du retour pour manger au Mc Donald’s. Il y a des traces des récentes manifestations. Toutes les vitres sont cassées et la plupart des bâtiments sont barricadés. A l’intérieur c’est glauque. A 21h00, la porte est déjà fermée !
Nous finissons vite notre dîner et sortons. La rue est déserte… Soudain, nous entendons des détonations ! Des gens courent vers nous en criant (nous ne savons même pas d’où ils sortent) ! Et Maman qui n’a pas regardé le chemin pour rentrer avant de partir ! Tant pis, nous avançons vite, à peu près dans la bonne direction. Martin a peur, nous essayons de le rassurer comme nous pouvons, nous lui disons que ce sont sûrement des pétards et que les gens ont eu peur. Ça semble marcher… Les parents ne sont tout de même pas très à l’aise, c’est surtout pour les enfants qu’ils s’inquiètent. Maman regarde vite la direction, nous bifurquons, il n’y a plus de bruit et plus grand monde. Nous pouvons respirer à nouveau.
C’est avec la nuit que nous arrivons enfin à la maison. Lina est à la fenêtre, elle nous attend. Elle s’inquiétait de ne pas nous voir rentrer. Il est tard, les enfants filent au lit, les parents discutent avec Lina et Juan puis vont se coucher aussi.
Nous ne savons toujours pas si nous allons visiter Chiloe ou pas… Nous n’avons pas de nouvelle du colis, Maman aimerait pédaler, Papa se dit que nous sommes à côté et qu’il serait dommage de ne pas y aller. Peut-être pourrons-nous y passer si nous remontons en bateau… Bref, beaucoup d’incertitude encore…