21 août 19 – De Chilcaya aux Termas de Polloquere – 30 km (3871 km) – J140
C’est la période des anniversaires ! C’est au tour de Benoît aujourd’hui ! Donc, joyeux anniversaire Benoît !
Quand nous nous sommes couchés, Martin dormait et faisait le bruit du camion. En effet, nous ne l’avions pas écrit mais depuis notre trajet en camion, Martin passe son temps à l’imiter sur le vélo. C’est usant pour Maman à force… Avant, il chantait ou plutôt répétait sans cesse les 5 mêmes notes… Maman ne sait pas ce qu’elle préfère…
Le bruit du groupe électrogène nous aura gêné un peu mais pas tant que ça. Maman a quand même mieux dormi une fois qu’il était éteint. Nous avions beau être à l’abri, la bouteille d’eau a gelé dans l’abside. Il a fait très froid cette nuit ! Nous avons beaucoup de mal à sortir des couettes. Les enfants dorment bien, les parents s’activent.
Tout le monde est enfin réveillé. Martin et Lucas gardent leur tenue pour dormir pour aller prendre le petit-déjeuner chez les carabinieros. Ils se changeront au chaud. A peine rentrés, ils s’installent devant la télévision, les carabinieros leur mettent même des dessins animés. Pendant ce temps, les parents préparent le petit-déjeuner, vous vous doutez bien qu’avec l’écran, les enfants n’ont pas mangé grand chose. Ils refusent même les céréales qui ressemblent à des Chocapic mais sans le chocolat.
Plusieurs carabinieros rentrent de leur tournée nocturne. Ils sont impressionnants dans leur tenue et avec leur fusil. Rien à déclarer nous disent-ils, nous pourrons voyager tranquilles. Papa leur demande si prendre la route “pirate” présente un risque. “Pas du tout” d’après eux, ils la prennent d’ailleurs régulièrement, et elle longe en fait à la frontière.
Le petit-déjeuner terminé, les enfants restent au chaud, les parents vont tout plier. De nouveau, nous ne sommes pas très efficaces. La bonne nouvelle, c’est que nous n’avons pas besoin de filtrer de l’eau, les carabinieros nous en fournissent.
Nous réussissons à partir à 10h45, le soleil illumine le salar, c’est déjà magnifique. Nous partons en direction des baraquements de l’exploitation de la mine de borax. Les camions sont nombreux. C’est notre premier salar, nous sommes subjugués par les paysages.
La piste le longe. nous passons les derniers camions, nous sommes tranquilles maintenant. Les vigognes sont nombreuses. Nous apercevons des flamants roses au loin.
La piste s’éloigne un peu. Nous passons à côté d’une zone de nidification des flamants roses mais n’en voyons pas. Ce n’est peut-être pas la saison. Nous nous arrêtons pour manger à cet endroit, nous admirons toujours le salar. La vue de l’autre côté n’est pas mal non plus !
Une fois repartis, nous traversons une zone indiquant des suris (une sorte de petite autruche) et des condors, mais idem que les nids, rien à l’horizon… Ce n’est pas grave, nous profitons tout de même des paysages.
Tout le long du chemin, il y a des squelettes de vigognes, c’est l’occasion de montrer des os aux enfants.
De nouveau, au loin, nous voyons des flamants roses, des vigognes et des alpagas. Il y a vraiment beaucoup de monde sur ce salar ! Lors d’une pause photo, un des garde du site nous rattrape en quad, nous signons le registre. Il nous confirme qu’il y a bien des suris, il faut bien regarder. Nous allons essayer d’être attentifs.
Nous repartons en direction des bains de Polloquere. C’est notre but de la journée. Nous avons la chance d’y arriver vers 15h30. Un pick-up est là, des personnes se baignent. Cela ne nous empêche pas de vite nous changer pour aller nous baigner. Il y a du vent mais l’eau est bien chaude ! La température varie en fonction de l’endroit où nous nous baignons. Nous commençons par une zone pas très chaude pour que les enfants rentrent dans l’eau puis nous rapprochons un peu de la partie la plus chaude. A l’extrémité, il nous serait impossible de nous baigner sans nous brûler ! Ça sent fort le soufre par contre dans l’eau et alentours.
Le pick-up parti, nous voilà seuls. Nous sortons de l’eau, prenons le goûter puis montons la tente. Dur de trouver comment la mettre, le vent vient d’un peu partout… Nous l’abritons derrière le muret qui protège une table de pique-nique.
Le soleil passe derrière les montagnes, nous lançons le repas du soir. Et nous voyons arriver un flamant rose ! Il se pose dans l’eau chaude. Au loin, les vigognes s’installent. Tout est calme.
Nous mangeons nos spaghettis avec de la sauce tomate et du thon (pour les parents) puis une pomme. S’en suit une partie de Uno. Pour le moment, il fait moins froid que les nuits précédentes, mais vu que nous sommes à côté de l’eau, ce sera sûrement plus humide.
Pour moi ces paysages font partis de ce qui m’a le plus marqué pendant notre tour ! profitez c’est juste sublime !! Quel plaisir de vous lire …. Bravo encore pour le maintenir à jour malgré les conditions !
Merci 😉
J’ai cru reconnaître Hector dans la description de Martin. Lui chante ( en répétant une même phrase plus ou moins musicale en boucle), ou compte (et quand il a atteint sa limite, il recommence)… Ce fut dur pour sa maman cet été !
Martin chante aussi ! Et exactement pareil, la même phrase en boucle 😀
Et c’est Lucas qui compte !