04 août 19 – De Palcoco à la Paz – 43 km (3428 km) – J123
Maman a eu froid toute la nuit, pourtant, il ne devait pas faire plus froid que dans la tente ! Papa et les enfants ont très bien dormi quand à eux. Nous nous levons tôt et prenons le petit-déjeuner. Dehors, les gens commencent à s’affairer. Tout est rapidement plié, nous sommes vite prêts à partir. Enfin, il faut vite le dire, il est tout de même 10h00 quand nous partons, le temps de dire au revoir et merci à tout le monde. Nous avons eu une réponse de Cristian de la casa de ciclistas. Nous savons où nous allons dormir ce soir !
Nous nous habituons vite aux coutumes locales puisque nous prenons l’autoroute à sens inverse sur le bas côté, ça nous évite de faire demi-tour plus loin. L’autoroute est toujours la même mais le vent s’est calmé. Depuis le début de la Bolivie, nous voyons beaucoup plus de chiens écrasés au bord de la route.
Ça descend, nous avançons vite, ça change des derniers jours ! Après quelques petites villes, nous arrivons dans la périphérie de la Paz. Nous assistons à la fin d’un défilé. Nous trouvons aussi un petit marché où Maman déniche un concombre ! Quelle joie ! Comme quoi, il ne nous en faut pas beaucoup pour être heureux…
Encore presque une vingtaine de kilomètres à parcourir et nous voyons notre premier téléphérique. Les enfants sont tout fous ! Depuis le temps que nous leur parlons de ça !
Ce n’est pas évident de trouver un endroit pour pique-niquer. Nous finissons par dénicher un petit parc qui ravit les enfants. Alors que depuis que nous avons passé la frontière les gens n’osent pas trop nous aborder, ici, on vient nous poser plusieurs fois des questions. On nous demande même de poser pour une séance photo ! Une dame nous met en alerte, il faut surveiller les enfants, il y a des kidnapping dans le coin. Cet avertissement arrive juste après que Lucas soit parti seul au bout du parc pour aller aux toilettes…
Nous repartons confiants, nous nous disons que nous allons pouvoir arriver tôt aujourd’hui. Nous quittons la grosse route et le trafic mais arrivés au bord de la Paz, c’est un énorme bouchon que nous devons traverser. Avec nos gros vélos, impossible de se faufiler… Au rond point, on hésite à prendre à contre-sens, mais renonçons, si jamais le trafic redémarre. Des taxis et collectivos auront moins de scrupules, et contribuent un peu plus à envenimer la situation. Nous finissons par passer, en fait, ce sont les collectivos qui bloquent la circulation, ils attendent des passagers !
Nous découvrons la ville, elle est impressionnante ! Nous nous arrêtons plusieurs fois dans la descente pour l’admirer.
De nouveau, le trafic se ralentit. Il y a un défilé qui bloque la route, des petits groupes dansent et jouent de la musique. Un homme imbibé d’alcool nous propose de la bière, Maman accepte poliment une petite gorgée alors que Papa prétend ne boire que de l’eau…
Nous continuons la longue descente jusqu’à la casa. Il y a beaucoup de stands et de monde dans les rues, il n’est pas toujours facile de se faufiler. Nous trouvons la maison sans trop de difficulté. Nous sommes accueillis par un couple d’allemands, Raimund et Annett. Ils voyagent depuis déjà quatre ans et ont encore un an devant eux. A l’intérieur, les murs et le plafond sont recouverts de messages de voyageurs du monde entier. Nous retrouvons des familles dont nous avons consulté les blogs avant de venir.
Voilà Cristian qui arrive, il embarque les enfants et leur fournit un vélo et une draisienne. Les enfants sont fous de joie avec ça ! Ils commencent à en faire dans la rue quand Cristian nous propose de nous emmener dans un parc avec le fils de sa copine, Rafael. Bien sûr, nous acceptons ! A peine le temps de prévenir Papa et nous sautons tous dans la voiture direction les hauteurs de la Paz. Nous passons chercher Rafael, nous grimpons dans des rues où la pente nous fait peur ! Dans le parc, les enfants jouent au foot, font du vélo et essayent un toboggan bien spécial. Il est en béton, droit dans la pente à même le sol. Même les parents vont y faire un tour ! Nous y restons un bon moment puis Cristian nous dépose en ville. Nous rentrons à pied et à 2 roues à la casa.
Quand nous nous demandons ce que nous allons manger, whatsApp nous notifie d’un message. C’est la famille de Sisteron ! Ils sont encore à la Paz ce soir et nous proposent un petit tour en téléphérique et un dîner. Vous vous en doutez, les enfants sont heureux de revoir Stanislas. Nous les rejoignons à l’une des gares. Nous grimpons au-dessus de la ville, c’est magnifique ! Nous échangeons sur nos derniers jours à vélo. Arrivés en haut, nous voulons aller plus loin, faire un plus grand tour mais il ferme à 21h00 le dimanche et il est déjà 20h50. Tant pis, le tour sera pour demain. Nous redescendons et en prenons de nouveau plein les yeux.
Pour aller dîner, nous tournons un peu. Beaucoup de restaurants sont fermés ou trop chers. Nous finissons à manger du poulet avec des frites, ce n’est pas mauvais. Nous discutons des prochains jours. Irina, Patrice et Stanislas filent demain vers Sajama en taxi où Irina va faire le sommet. Ils se remettront en route vers le 8 août. Il y a peu de chance que nous les ayons rejoints à cette date là. Nous allons sûrement faire tout le trajet à vélo. De plus, nous allons peut-être aller faire un tour à l’Isla del Sol.
Nous nous disons au revoir, à peine le dos tourné, Martin pleure à chaudes larmes. Il est triste de quitter son ami une fois de plus. Il faut dire qu’il nous en parle tous les jours… Nous nous arrêtons manger une part de gâteau, c’est cher mais bon. Malgré l’heure tardive et notre journée bien remplie, les enfants tiennent le coup !
Nous rentrons enfin à la casa, les enfants se couchent. Les parents boivent une eau chaude, regardent l’itinéraire à venir et mettent à jour le blog. Il est très tard, demain c’est “repos” !