23 juillet 19 – De Checacupe à Sicuani – 48 km (2866 km) – J111
Jaime est finalement rentré à 00h30. Il n’a réveillé que Maman, mais elle s’est vite rendormie. Ce matin, nous nous levons en essayant de ne pas faire de bruit. Les enfants n’ont pas bien compris le concept… Nous commençons le petit-déjeuner, Martin et Lucas jouent dehors. Il fait déjà gris…
Jaime se lève à son tour. Il semble un peu timide et ne parle pas beaucoup. Nous avons presque terminé de ranger les sacoches et sommes bientôt prêts à partir. Omar nous envoie un message pour nous dire que c’est l’anniversaire de Jaime aujourd’hui ! Nous allons dehors pour apprendre la chanson “joyeux anniversaire” en espagnol aux enfants. Nous allons la chanter à Jaime, il est tout ému 🙂
Finalement, nous discutons ! Il envisage de venir en vacances en France pour faire du vélo sur les traces des grands champions du Tour. Nous l’invitons à passer à la maison, ça nous ferait vraiment plaisir de le recevoir !
Il y a une petite averse mais le temps finit par se stabiliser. Quand nous partons, il y a du vent et il ne fait pas chaud mais ça devrait se maintenir…
Nous parcourons les petites montagnes russes et avançons plutôt bien. Nous faisons un arrêt à une tienda pour acheter des légumes mais il n’y a que des concombres, pas d’avocat.
Nous faisons un détour par Raqchi pour voir l’église et les ruines. Nous ne prenons pas de billets d’entrée et les regardons depuis la place. Nous intriguons les vendeurs de souvenirs.
Nous repartons pour trouver un endroit pour manger. Nous hésitons à rentrer dans San Pedro mais continuons tout droit. Au loin, nous voyons 3 personnes marcher. On dirait que l’une d’elle est un marchand de glace avec un chariot. Quand nous arrivons à leur hauteur, nous entendons un “c’est les français !”. En fait, il s’agit de Marcelo, Kadu et Raoul. Marcelo est brésilien, suite au décès de sa soeur à cause du VIH, il a décidé de parcourir le monde à pied pendant 10 ans. Kadu, brésilien lui aussi, lui tient compagnie pendant 1 mois et Raoul, péruvien, les accompagne pour la journée. Ils sont vraiment sympas, nous discutons un bon moment avec eux. Marcelo parle français. Il a appris la langue durant son séjour de 4 ans en France pour ses études. Nous apprenons qu’Omar lui a parlé de nous (de la même manière qu’il nous avait parlé de lui). Il doit passer chez lui dans les prochains jours.
Nous nous disons au revoir puis partons en quête d’une place ou autre pour prendre notre déjeuner. Nous nous posons finalement à San Pedro, sur la plaza de Armas. Très rapidement, les enfants viennent voir nos vélos et nous discutons un peu avec des adultes qui passent par là.
La pause de midi terminée, nous repartons dans la pampa. Les paysages sont toujours un peu les mêmes. Le vent souffle mais heureusement, nous l’avons dans le dos.
Nous croisons un couple de cyclos, Emma, suèdoise et Kyle, sud-africain. Ils sont partis de Suède il y a plus d’un an, sont descendus jusqu’en Afrique du Sud et remontent maintenant depuis Ushuaïa jusqu’en Colombie. Ils nous disent avoir croisé 3 ou 4 familles depuis la pointe sud et sont admiratifs de nos vélos (et des enfants). Nous ne discutons pas trop longtemps car avec le vent qui souffle, il ne fait pas chaud.
C’est vers 15h00 que nous arrivons à Sicuani. Nous sommes accueillis par la pluie en crachin, par chance, ça ne dure pas longtemps. Nous nous arrêtons prendre un goûter et acheter quelques fruits. Nous faisons ensuite un arrêt à la BCP pour remplir notre porte-monnaie.
Nous voulons camper cette nuit et sortons donc de la ville pour rejoindre un spot répertorié par Ioverlander. Enfin, nous essayons de sortir… OsmAnd tente de nous faire passer par un “route” improbable…
Nous réussissons quand même à rejoindre le restaurant la Portada del Sol. Il est fermé mais des personnes sont là. Nous demandons s’il est possible de camper sur leur terrain. Pas de soucis ! Ils nous conseillent même de camper proche du bâtiment car le vent souffle la nuit et nous serons plus à l’abri. A peine le temps de monter la tente qu’ils nous offrent des boissons chaudes et du fromage. Une fois de plus, nous sommes gâtés !
Les enfants jouent dehors au ballon puis rentrent jouer aux cartes avec Maman et Daniela, une fille de 13 ans qui habite ici. Nous mangeons ensuite nos pâtes au chaud et couchons les enfants. Les gérants partent et nous demandent de sortir pour fermer la porte à clé. Nous nous consacrons à notre habituelle et rejoignons les enfants au lit. Le ciel s’est dégagé, il ne devrait pas pleuvoir cette nuit.