10 juillet 19 – D’Abancay à Waraccoña – 23 km (2543 km) – J98
En effet, nous n’étions pas bien installés pour dormir. Mais les enfants, eux, ont l’air très bien. Ils dorment encore quand nous nous levons. Maman va faire des courses à la tienda d’à côté. Des bananes, des œufs, des avocats, du pain et du beurre. Il n’y a rien d’autre. La mère du propriétaire a mis une grosse marmite sur le feu pour chauffer de l’eau pour tout le monde. Il n’y a plus de gaz dans la gazinière.
Nous préparons notre avoine. Lucas se réveille puis Martin. Ils déjeunent avec des tartines, l’un de beurre et l’autre de confiture.
Pendant que nous rangeons toutes les affaires, une française arrive. Toutes les personnes qui sont là voyagent en sac à dos. Les enfants courent partout, ils nous fatiguent de bon matin. Il est environ 10h00 quand nous partons. Nous n’avons pas eu vraiment le temps de sympathiser. Mais la ville ne nous plaît pas, nous voulons partir aujourd’hui.
Nous commençons par nous arrêter dans une autre tienda pour acheter des pommes, un concombre et des chips. Puis à la station-service pour refaire le plein d’essence. 10h30, nous partons réellement. C’est tard. Surtout qu’aujourd’hui, c’est uniquement de la montée. Nous ne savons pas trop où nous allons nous arrêter. Nous verrons jusqu’où nous irons.
Au bout de 6 km, Maman demande à Martin de pédaler et hop, une crise ! Il pleure. C’est vite insupportable pour Maman qui était déjà fatiguée. Ça la vide du peu d’énergie qu’elle avait. Papa part devant, rien ne calme Martin. La crise dure un peu plus d’une heure puis plus rien. Nous nous arrêtons peu de temps après pour manger. Ça fait du bien à tout le monde.
Un bus s’arrête et nous propose de nous emmener gratuitement. Maman aurait bien dit oui mais Papa refuse. Il veut pédaler. Il nous reste 10 km à faire pour atteindre un bivouac dans un village utilisé par les pandas pédalent durant leur voyage. Un autre est 8 km plus loin, mais ça ne nous semble pas jouable.
La vue ne change pas souvent aujourd’hui. Nous voyons Abancay en bas et les montagnes autour. Nous croisons un suisse. Il descend et s’arrête à notre hauteur. Il n’en revient pas que nous fassions le voyage avec les enfants. Il a croisé Timothy, qui est déjà dans la descente, mais n’a pas vu d’autre famille. Les français sont peut-être parti en bus du coup. Ils ne doivent pas être derrière nous.
16h00, nous arrivons à Waraccoña. Nous trouvons un endroit pour planter la tente. Nous demandons l’autorisation à un vieux monsieur qui nous indique plutôt une maison inoccupée en nous disant de demander à la dame qui vit à côté. Une autre dame nous indique une prairie qui est déjà à l’ombre. Il fait froid et préférons l’autre côté, c’est plus calme. La dame de la maison finit par arriver mais elle se sert de la maison pour ses patates et son cochon. Nous allons donc camper à l’endroit que nous avions trouvé. Nous serons à l’ombre demain matin, mais ce sera le cas de tout le village, nous sommes du mauvais côté du col.
Nous prenons le goûter. Martin fait une crise car son pain s’émiette. C’est reparti… Ce coup-ci, il hurle. Son chocolat fond dans ses mains, nous finissons par le lui prendre. Ce qui, bien sûr, ne fait qu’empirer la crise. Une dame du village vient nous voir, elle pense qu’il est malade et part lui préparer une infusion. C’est gentil à elle, nous essayons de lui faire comprendre que c’est un caprice mais elle insiste. Bien sûr, Martin refuse de boire la tisane. C’est nous qui la dégustons…
Il finit par se calmer, allongé dans le lit avec Maman. Ça a été long, très long… Il doit être fatigué. La pause à Cusco devrait lui faire du bien.
Papa prépare les pâtes que nous mangeons dans la tente. Il fait froid dehors. Tout le monde mange puis les enfants se couchent. Maman rédige l’article d’hier et celui d’aujourd’hui. Papa prépare les œufs durs et fait la vaisselle. Nous entendons les chiens aboyer. Espérons que ça ne durera pas toute la nuit.
Voilà une journée difficile. Seulement 23 km avec 1000 m de D+, les crises de Martin ne nous ont pas aidés… Espérons que tout ira mieux demain. Le col est à 13 km puis une longue descente nous attend.
coucou, le lac Titicaca est presque en vu… enfin encore une quinzaine et vous y serez… vous allez pouvoir faire du pédalo pour changer un peu 🤣🤣🤣🤣
bisous à vous quatre
papy Christian
C’est marrant, le tracé sur la carte, on dirait un crocodile, avec un bonhomme qui saute par-dessus 🙂
😁