9 juillet 19 – D’Ayacucho à Abancay – Bus 390 km – J97
Le réveil sonne très tôt, il est 5h45. Les enfants dorment à poings fermés. Les parents finissent de ranger les dernières sacoches, Papa les descend et Maman réveille Martin et Lucas. C’est difficile. Il est 6h45 quand nous partons. Il y a déjà des voitures qui circulent mais globalement, la ville est tranquille.

Quand nous passons devant la boulangerie d’hier, elle est ouverte ! Nous nous empressons d’acheter des bons petits pains sucrés.

Nous arrivons au bureau du bus. Papa démonte les portes-bidons et les guidons des vélos. Martin fait une crise pour avoir du jus d’orange. Maman part voir s’il y en a dans la rue mais niet. Par contre, un garçon se balade avec un thermos et vend du café, Maman en prend 2. Puis c’est Papa et Lucas qui partent en quête de jus d’orange, il voit dans un autre bureau de bus un couple avec un enfant à vélo. C’est de l’autre côté de la route, ils ne traversent pas et reviennent. Maman repart avec Lucas pour acheter du jus dans une tienda. Elle va voir les cyclistes. Ce sont des français, Patrice, Irina et Stanislas, ils viennent de Sisteron et sont en vacances pour 2 mois. Ils veulent rejoindre le salar d’Uyuni. Ils vont en bus à Abancay, comme nous. Mais ils ont un trajet direct à ce qu’on leur a dit. Maman leur parle de la casa del Arbol, une sorte de maison ouverte à tous à Abancay. Nous l’avons vu sur warmshower et avons prévu d’aller là-bas ce soir.
Maman et Lucas retournent rejoindre Papa après être passés dans une tienda pour acheter le fameux jus. Maman retourne vite fait les voir pour avoir un moyen de les contacter. A son retour, le minibus est là (il est en retard forcément), les vélos sont chargés, ils sont droits sur le toit. Nous montons et nous partons, direction Andahuaylas. Il est 8h30.

La route est sinueuse, nous sommes à peu près bien installés, Papa est sur un strapontin. Il prend des photos. Nous avons droit à une nouvelle crise de Martin qui veut un fauteuil près de la fenêtre puis qui ne veut pas s’attacher car il veut voir le paysage. Ensuite, il y a trop de soleil. Bref, rien ne va et tout est prétexte à des pleurs. Il vient sur les genoux de Maman, la crise passe petit à petit…
Dans des villages, des gens montent. Nous devons nous mettre à 4 sur 3 sièges. Forcément, nous sommes un peu serrés. La musique est plutôt pénible. Assez forte, la chanteuse a une voix nasillarde plutôt insupportable… Les chansons se ressemblent toutes.
Andahuaylas se rapproche, le chauffeur qui conduisait bien jusque là, se met à accélérer. L’appel du bercail sans doute…
Il est 13h30, nous voilà au terminal terrestre. Le chauffeur nous dit quelque chose pour notre correspondance mais nous ne comprenons pas tout. Un autre minibus se gare à côté du notre, ils transfèrent tout notre attirail après nous avoir demandé de l’argent pour le transport des vélos entre Ayacucho et Andahuaylas. Maman part acheter de quoi manger, ce sera pain, jus d’orange et chips.
14h15, notre nouveau chauffeur nous fait signe, nous y allons. Mais à une station service, il se fait intercepter par un autre chauffeur qui veut nous emmener. Et voilà que nous rechangeons encore. Le chauffeur nous demande des sous pour les vélos, c’est encore plus cher que pour un passager. Nous lui disons que nous ne sommes pas contents, Papa s’apprête à lui donner des sous quand le chauffeur lui arrache un billet des mains. De plus, il n’est pas content car nous n’avons que 3 sièges (c’est la vendeuse d’hier qui nous a dit de faire ça…). Bref, le voilà qui nous boude, il ne nous parle plus. Nous attendons, nous ne savons pas quoi, mais nous ne bougeons pas et il ne nous dit rien.

Juste à côté de nous, nous retrouvons la famille de français. Ils ont dû faire un changement finalement. Nous discutons un peu puis notre minibus part en trombe. Heureusement, Papa est à l’intérieur et notre véhicule s’arrête juste un peu plus loin. D’ailleurs celui de l’autre famille part aussi. Ils essayent d’avoir d’autres passagers en fait. L’autre minibus finit par partir pendant que nous restons à attendre. Des policiers arrivent et disent au chauffeur qu’il doit partir. Il n’est pas content. Quand le policier va pour noter sa plaque, il manque de lui rouler dessus ! Nous partons donc mais pour mieux nous arrêter plus loin. D’autres personnes montent enfin, nous nous mettons en route, il est 15h00.
Il roule tranquillement, de nouveau la route est sinueuse. Nous sommes pas mal secoués et moins bien installés que dans le premier bus, il n’y a pas de strapontin salvateur. C’est long… Nous sommes fatigués. Nous faisons une petite pause devant une tienda puis finissons le trajet. Nous assistons impuissants à plusieurs jets de déchets par la fenêtre : bouteille en plastique, papiers de bonbons… Nous arrivons de nuit à Abancay, il est plus de 18h00. Nous en avons marre !
L’autre famille est là elle aussi. Ils remontent leurs vélo. Ils ne vont pas aller à la casa del arbol, Patrice n’est pas bien et préfère être sûr de bien dormir. Nous découvrons que pour y aller, il nous faut faire 150m de dénivelé positif pour 1,5 km de route ! Aïe ! Et les rues d’Abancay, c’est juste l’horreur. Ça monte tout droit, les pourcentages des pentes sont impressionnants. Nous sommes épuisés…
Nous y voilà enfin, ah non, il faut rentrer par l’autre côté, nous devons encore monter puis redescendre. Nous en avons vraiment marre. Nous galérons pour rentrer les vélos. 4 personnes sont là, un couple de brésiliens et un couple d’italiens. L’endroit est sombre mais semble sympa quand même. On nous montre où nous pouvons dormir, ce sera dans la cabane dans l’arbre ! Martin et Lucas sont ravis ! L’autre famille a bien fait de ne pas venir, le repos ne va pas être optimal…
Nous n’avons pas le courage de nous faire la cuisine alors nous sortons au restaurant. Le problème c’est que nous ne sommes plus dans le centre, il n’y a quasiment rien. Nous trouvons un petit restaurant, nous prenons 2 soupes et une assiette de pâtes et riz. Enfin, nous en avions commandé 2 mais la serveuse n’a pas compris. Nous sommes crevés, nous abandonnons. Les enfants se partagent l’assiette.
Nous rentrons et allons directement nous coucher, une argentine est là aussi. La journée a été longue et nous n’en pouvons plus. Le lit n’est pas confortable du tout. Tant pis, nous allons faire avec.
Ah les transferts en minibus …. tout un poème ! Finalement qu’est-ce qui est plus fatiguant, pédaler ou stresser et être balloter par de drôles d’énergumènes ?
on avait pris le même minibus depuis andaluyas, et à peu près la même galère : prix qui varient à chaque personne à qui on demande, supplément à gogo et personnel pas très sympa. Sans doute la même compagnie
Bises