16 juin 19 – De Huari à Chavín de Huántar – 39 km (1763 km) – J74
A 6h00, une porte s’ouvre en grinçant. Nous sommes tous réveillés en sursaut. Dur de se rendormir. Nous restons un peu au lit puis les enfants veulent jouer avec les Lego (enfin, une imitation). Nous finissons par nous lever. C’est la fête des pères aujourd’hui, Martin fait un gros bisous à Papa, Lucas boude. Maman, qui a encore mal au dos et aux fesses de sa chute, part faire quelques courses au marché. La ville est très calme à 7h00. En même temps, elle repère où nous pourrons aller prendre une boisson chaude pour le petit-déjeuner.
De retour à l’hôtel avec un concombre, un avocat, des fruits et du pain, elle aide à finir de ranger puis nous partons prendre le petit-déjeuner. Le serveur est très accueillant et discute un peu avec nous. Les œufs au plat sont très bons.
Nous retournons chercher les vélos, nous entendons de la musique sur la place. Il y a une cérémonie, tous les élèves sont réunis, il y a une levée de drapeau avec l’hymne en fond. Nous regardons un peu puis filons à l’hôtel. Les enfants jouent avec le fils du gérant. Ils courent partout tous les trois. Il est déjà 10h00 quand nous partons.
Nous commençons par 12 km de descente. Nous sentons que nous sommes fatigués de ces trois derniers jours. La vue est jolie sans être exceptionnelle. Nous devenons difficiles ! En chemin, nous voyons des ponts plus que douteux…
S’en suit la montée jusque Chavín, nous sommes dans un canyon. Par moment, la route n’est plus asphaltée, forcément, c’est quand la pente est la plus raide. Mais ça ne dure jamais longtemps. Nous sommes arrêtés par des gens qui veulent nous prendre en photo. Sur le bord de la route, nous voyons souvent du bois coupé. Il y a sûrement eu des fêtes ici aussi.
Il pleuviote par moment et au loin, le ciel est gris. Nous nous arrêtons pour manger dans un arrêt de bus. Nous sommes bien installés. A la fin du repas, le ciel s’est dégagé.
Nous continuons l’ascension et arrivons à San Marcos. C’est une jolie ville avec une belle plaza de armas.
Puis nous voilà à Chavín, nous prenons un rue pavée et arrivons à une place avec des jeux pour enfants. Cette fois, nous offrons aux enfants un tour de trampoline. Vus les derniers jours, ils l’ont bien mérité !
Voilà la place principale, Maman fait comme d’habitude le tour des hôtels. Ce n’est pas bon marché et mauvaise surprise, nous nous rendons compte que les ruines sont fermées le lundi. Pour les visiter, il va nous falloir rester un jour et une nuit de plus que prévu. La poisse ! Au moins, nous nous reposerons… Nous finissons par trouver une double, nous nous serrerons dans des petits lits.
Nous avons enfin du wifi. Lucas peut voir tous les messages qu’il a reçu pour son anniversaire et Papa voit le message de Lalie et Kyan pour la fête des pères.
Nous sortons prendre un goûter (même s’il est déjà 17h30) et rencontrons Adrien, un français installé ici depuis plus de deux mois. Il a voyagé à pied dans la cordillère et s’est arrêté ici. Il nous parle d’Esteban qui pourra être notre guide pour visiter les ruines, rendez-vous pris mardi matin. Nous filons au café renato, le gérant est sympa, ils ont une carte du monde avec des épingles pointant l’origine des clients. La France est bien chargée ! Dommage, c’est fermé demain, nous ne pourrons pas venir prendre le petit-déjeuner.
Nous allons dîner directement après dans une pizzeria. Nous ne comprenons strictement rien de ce que nous dit le serveur. Il semble blasé… Il nous propose des plats pour le menu. Maman prend des pâtes, mais finalement il n’y en a pas. Ce sera arroz chaufa. Mais c’est bizarre, pas de soupe ni de boisson chaude… Nous demandons au serveur, mais il ne semble pas comprendre. Deux autres personnes arrivent et commandent une pizza. Il n’y en a pas ! Le comble pour une pizzeria quand même ! Nous terminons notre riz et filons payer. Le serveur n’a même pas S/4 pour nous rendre la monnaie… Pfff, nous ne reviendrons pas !
Il est temps de coucher les enfants, pourtant il n’est que 20h00. Mais ils sont fatigués. Ils ont du mal à s’endormir. Maman charge les articles de ces derniers jours, Papa se renseigne sur les freins, ils commencent à faire du bruit, et sur la suite de la route. Il se met à pleuvoir, nous sommes bien là plutôt que sous la tente…