30 mai 19 – De Tambogrande à Piura – 57 km (1243 km) – J57

Il fait gris ce matin quand nous nous levons. Il n’y a pas de condensation, nous nous dépêchons de tout plier avant qu’il ne tombe des gouttes ! Le petit-déjeuner est vite pris. Nous appelons Papi et Mamie, ils sont chez Mémé pour le pont, du coup, nous avons l’occasion de lui parler, ça nous fait plaisir ! Puis les enfants profitent des jeux pendant que les parents terminent de préparer les affaires.

A peine partis, nous faisons un arrêt au marché de Tambogrande. Nous sommes très rapidement encerclés et assaillis de questions ! C’est assez impressionnant, nous ne craignons rien mais il ne faut pas avoir peur des étrangers, sinon, c’est la crise assurée ! Devant le marché, il y a des tuk-tuk partout !

Pour repartir, le trafic est dense. Nous passons un pont, nous voyons des cultures le long de la rivière.

Ensuite, c’est le désert… Une grande ligne droite… Il n’y a pas de bande en bon état sur le côté, les bus et les camions nous frôlent ! Nous ne sommes pas vraiment en sécurité, même l’autoroute était mieux ! Heureusement qu’il n’y a pas trop de circulation…

Nous prenons le déjeuner sur le parking d’une station service et nous offrons une glace pour le dessert. Le soleil reste caché et ce n’est pas plus mal.

C’est reparti pour la deuxième ligne droite de la journée. Et toujours rien autour de nous… Piura apparaît au loin (très loin).

La deuxième partie étant en pente douce, nous avalons les kilomètres et arrivons rapidement à notre but. L’entrée de la ville nous laisse songeur… Ça ne fait pas rêver. Martin ne parvient pas à comprendre comment il peut y avoir autant de poubelles partout. Il comprend encore moins pourquoi Maman prend des photos, “mais c’est moche, faut pas le prendre en photo ça !”. “Si Martin, c’est pour se souvenir et montrer comment c’est vraiment” lui répond Maman.

Notre dernière et ultime mission de la journée est de trouver un bus pour Trujillo. Nous avons repéré des compagnies avec des bus de nuit confortables, il nous faut rejoindre les terminaux. En ville, ça circule énormément ! Nous essayons de nous frayer un passage tant bien que mal. Par moment, on se croirait dans des auto-tamponneuses !

Nous tournons un moment pour trouver la première compagnie. Elle a déménagé et nous devons demander à plusieurs personnes notre chemin. La vendeuse va voir le responsable du chargement, il analyse nos vélos et nous dit que ce n’est pas possible. Il faut les mettre en cargo, ils arriveront dans environ deux jours. Tant pis, nous allons essayer une autre compagnie, mais nous commençons à douter. Un peu de route et de trafic plus tard, deuxième essai et deuxième refus. Le responsable voit que nous sommes embêtés et emmène Papa voir les soutes des cars. En effet, les cars sont énormes avec des fauteuils qui se couchent intégralement mais les soutes sont minuscules. S’il met les vélos (démontés) dedans, il ne peut plus prendre d’autres bagages. Il pourrait les mettre dans un bus plus basique, mais il nous faudra changer à Chiclayo. Il nous indique une troisième compagnie qui pourra peut-être faire l’affaire.

Les bâtiments de cette société sont un peu glauques. Il y a une toute petite porte en ferraille pour rentrer. Papa va voir pendant que Maman, comme d’habitude, se fait encercler et questionner, mais sans aucune agressivité. Seulement, elle commence à fatiguer et répondre encore à des questions (toujours les mêmes), elle commence à en avoir un peu marre. Lucas commence aussi à se lasser d’être touché, un blondinet aux yeux bleus, ils n’en voient pas souvent. Ils veulent tous lui faire un geste affectueux… Les gens sont gentils mais nous comprenons Lucas.

A un moment, Martin disparaît. Une dame qui est là commence à paniquer, ce qui fait un peu paniquer Maman. Elle lui dit : “ici les gens kidnappent les enfants !” et elle demande à tout le monde : “où est l’autre enfant ?”. Mais plus de peur que de mal, il était rentré dans le terminal rejoindre Papa. A son retour, tout le monde le gronde.

Nous papotons entre autre avec un chauffeur de tuk-tuk. En entendant le prix des vélos, il propose d’en échanger un contre son moto-taxi. Même Martin lui dit non 🙂 Nous en profitons pour lui demander de faire des photos, les enfants voulaient monter dessus depuis ce matin.

Pour le bus, c’est bon ! Il y en a un à 19h00. Il a un étage et des soutes gigantesques ! Par contre, il arrive à 2h00 du matin, nous attendrons au terminal le lever du soleil… Il est beaucoup moins confortable que les autres mais au moins, il prend nos vélos ! Nous préparons tout et les vélos sont chargés et fixés avec du scotch. Il nous en coûte 50 sols en supplément.

Nous embarquons. Il y a des télévisions mais nous avons de la chance, aucun film n’est diffusé. Le chauffeur éteint directement les lumières. “Bonne” nuit !

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4 réponses

  1. Fanny dit :

    Un sol ca équivaut à combien d’euros du coup ? 50 sols pour mettre les vélos en soute, c’est cher ou pas du coup ?
    Un plaisir de toujours vous lire, de gros bisous à mes petits bouts 😘

  2. Papy Christian dit :

    coucou
    nouveau pays… nouveaux paysages… que de changements, une simple frontière et tout est très différent…
    bonne continuation, bisous bisous bisous bisous 😘😘😘😘
    papy Christian

  3. chloe dit :

    coucou, c’est un plaisir de suivre votre aventure, bravo ! on pense bien à vous. bises chloé &cie

  4. Mamie dit :

    Coucou la famille aucun pays ne se ressemblent la vie est triste chez eux . Martin voit un peu la différence par rapport à chez nous . J’espère que la suite sera meilleurs bonne route 😊 bisous bisous à vous quatre 😘😘😍😍

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