24 avril 19 – De Baños à Riobamba – 4 km (400 km) – J21

Martin a été malade toute la nuit, fièvre et diarrhée. Autant dire que nous n’avons pas beaucoup dormi. Ce matin, il ne va pas mieux. Il a plu toute la nuit, et ça ne semble pas vouloir s’arrêter. Nous ne roulerons donc pas aujourd’hui. Mais nous voulons quitter Baños, nous allons donc voir pour prendre un bus pour Riobamba.

Mais tout d’abord, petit-déjeuner pour ceux qui sont en forme, rangement des sacoches, pendant ce temps, Martin dort. Papa charge tous les vélos aidé de Lucas, nous payons et nous mettons en route pour le terminal terrestre. Il y a des bus toutes les heures, d’ailleurs, le prochain est dans 30 minutes. Le trajet nous coûte 8$, la vendeuse nous affirme que nous pourrons charger les vélos mais nous doutons, ils sont quand même très grands !

12h15, voilà notre bus, c’est un grand car. En fait, il y a une grande soute à l’arrière, nous réussissons à charger les deux vélos. Il faut faire très vite, le chauffeur commence déjà à partir alors que nous n’avons pas tout mis dans la soute ! Nous n’aurons pas le temps de prendre une photo.

Il y a des télévisions, un film américain assez violent est diffusé, le son est horriblement fort. Nous demandons aux enfants de ne pas regarder, aux premières scènes de bagarre, ils détournent la tête. Martin finit par s’endormir, il est vraiment épuisé. Papa s’inquiète pour les vélos, à chaque dos d’âne, il s’imagine qu’ils vont finir le trajet avec des dégâts. Maman commence à s’inquiéter aussi du coup. Nous ne sommes pas sereins !

Il y en a pour environ deux heures (contre probablement 2 jours à vélo, 1600m de dénivelé positif sur 55 km) . Ça monte, ça monte ! Ça aurait été dur à vélo, mais nous étions prêts mentalement. Ce n’est pas grave, ça nous fait gagner du temps et c’est mieux pour Martin.

Nous voilà à Riobamba, pas le temps de dire ouf que les soutes se vident ! Papa saute dans celle des vélos pour calmer les ardeurs des “déménageurs”. Ils étaient en train de tirer Diabolo et Satanas en même temps (vu que ça ne sortait pas), Maman aide à les descendre. Ouf, ils vont bien ! Nous sommes rassurés ! Mais de nouveau, nous n’avons pas eu le temps de prendre une photo souvenir !

Nous rencontrons un couple de hollandais en vacances pour un mois. Ils connaissent les vélos que nous avons, des personnes les utilisent avec des personnes handicapées dans leur entourage. Mais elle ne connaissait pas le pédalier enfant. Nous discutons un peu, puis nos chemins se séparent.

Il pleut et ils nous faut trouver où passer la nuit. Il y a deux casernes de pompiers, nous tentons notre chance même si Papa aurait préféré un hôtel pour ce soir. A la première, on nous dit qu’il est impossible de nous loger, la pièce disponible est trempée à cause de la pluie. Mais le commandant va appeler la deuxième pour prévenir de notre arrivée. Là-bas, nous aurons un endroit pour dormir. Après quelques discussions, nous nous remettons en route et effectivement, à la seconde caserne, une pièce équipée de quatre lits nous attend ! Nous pouvons nous installer de suite malgré l’heure, les enfants se couchent sans avoir manger, ils font une sieste. Maman reste avec eux pendant que Papa va faire un tour dans le quartier. Puis nous regardons des dessins animés sur l’ordinateur.

Nous ne faisons pas long feu ce soir. Nous utilisons la cuisine puis allons nous coucher.